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WOUE
Mmäns
FHÄN!
AIRES
K soient gens mal montes, a ce qu'ils n'avent point. de regret, de
a perdre leurs chevaux, ou du tout n'en ayenl. a
Quand l'attaque du comte eut ainsi refoule l'aile gauche franqjaise,
les hommes (Farines du roi, rzillies, se diviserent en deux troupes,
et, debordant la ligne des archers, voulurtintattaquer la cavalerie du
comte. Celle-ci, au lieu de l'attendre, passa tout a travers ses pro-
pres archers et prit ainsi la cavalerie fftllltfttlät) en llanc pendant
qu'elle opcrait son ITIOIIVGIIIÜHL, la coupa et la mit dans le plus grand
ilesorilre, si bien qu'elle tourna le dos, et fut si vivement poussee,
qu'elle ne put se iallier.
L'aile gauche bourguignonne etait plus laible que l'aile droite des
Frantjais, qui, de ce cote, arrivaient toujours. Elle fut enfonce-c,
separeti du centre ct rtejetee dans les bois et le long" de PÜrge. Les
Franimis, pour obtenir ce rtisultat, paraissent avoir appuve leur
attaque sur le petit village de Ghapelle-Villiers.
Cette (ftrange. bataille, ou les deux partis furent ou
vaincus, presentc (zependtint un grand intcret. (le ne sont plus des
masses qui se heurtent de front. Le champ de bataille etait bon,
bien choisi, et permettait a chacune des armees d'obtenir un re-
sultat decisil, car chacune des aiiles victorieuses eut pu se rabattre
sur le centre. Or, l'aile droite des Bourguignons, ayant. la preiniere
enfonce l'ltllt) gauche trancaisti, eut pu obtenir un SUCCÜS ticlatant.
en laissant ses archers maintenir l'ennemi defait sur ce point, Let
en se jetant de flanc sur le centre et l'artillerie. Charles aima.
mieux poursuivre sa victoire partielle pendant que sa gauche etait
ifierasetz.
Mais si le sucres de la bataille fut ainsi partage, ses COHSÜQUGIICOS
furent a Favaintagje (le Louis Xl. Les Bourguignons etaient desor-
inais hors ilY-tat de lui barrer le chemin de Paris, et ils passtirent
une nuit fort anxieuse. dans Longjumeztil : croyant. etrc tournes par
la droite frang-aise. ll n'en etait rien cependant, Louis XI ne voulait
pas risquer une seconde bataille, ct. les Bourguignons purent s'en
retourner par ou ils etaicnt venus, tout en sattribuant une victoire
sans autre resultitt que la perte de deux ou trois mille hommes;
ll n'en est. pas moins evident que la tactique se transformait. Les
ailes des armees devenaient mobiles, et pouvaient agir pendant que
le UCIIIFO, renforce. par l'artillerie, gardait ses positions.
leurs (archers, ou qui n'avait su opposer aux attaques
de la (favalerit: en rase campagne que des masses compactes, sans
initiative, comme {i la bataille de lloshectpie, en 4382, tintrait en