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elles, afin de rompre lladversaire, on comme-nce a appliquci" lespre-
miers elements des manfieuxfres sur le terrain, puisqu'on pouvait.
desormais disposer de troupes faites au metier des armes, habitudes
a agir ensemble, obeissant a des chefs qu'elles cfonnaissaient, qui
pouvaient les instruire, et qui eux-moines obeissaient a un gencral.
Puis l'artillerie entre decidcment en scene, et, bien que le matcriel
roulant fut encore Lies-imparfait et que cette Üfllliieflt! fut peu mo-
bilc, cependant le capitaine qui savait la bien poster et s'en servir
a propos, pouvait acquerir une grande superiorite sur son adver-
saire. Le choix (les positions, au moment du combat, importait plus
que jamais pour donner aux nouveaux engins a longue portee tout
leur effet.
On parut liesiter dans le choix des dispositions qu'il convenait de
donner a l'artillerie eI1 bataille ; cependant, nous voyons qu'on l'em-
blissait le plus souvent au centre. (Jette artillerie etaut peu mobile,
on tenait fort alaprotegvar, et l'on ne trouvait pas de meilleur tnosjen,
pour ce l'aire, que de mettre les lJOllClIES a feu en batterie au point
le moins attaquable. Mais les grands capitaines de tous les temps
ne se sont point astreints a suivre des regles invariables et ont tou-
jours adopte les dispositions commandees par les circonstances et
les lieux.
Les effets de la grosse zirtilleriiz et des zirmes a leu de main
ifetaient pas tellement redoutables cependant, qu'on renongat a
l'ordre profond. On laensait encore qu'une troupe, soit pour
l'attaque, soit pour la defense, n'avait de [iuissance (l'action ou de
"resistance qifautant qu'elle presentait une masse assez compacte
pour ne pas etre rompue facilement; car il litllait, toujours en venir
aux mains pour obtenir un rcstiltat.
On divisa donc les armees en'petits (EOTPS compactes, soit infan-
terie, soit cavalerie, suffisamment espacfes les uns des autres pour
leur laisser la lilaerte des mouvements, et assez rapproches pour
se preter mutuellement appui. Mais llirmemiant de l'inlantixrie elait
alors trop peu melliodique pour qu'il 1m possible de donner a cette
arme une tzictique tiniforme. Les archers jouissaient encore, vers
1460, d'une grande laveur, et cette arme ne pouvait agir qu'en
tirailleurs, en se tltlplüytllll en bataille. Les soldats
armes de traits a poudre ifetaient que des luseeils que l'on met-
tait entre les batailles de piquiers, porteurs de guisarmes, de
rouges et des gens d'armes. Il y avait donc, a proprement parler, une
infanterie legere qui se deployziit en tirailleurs, et une grosse infan-
terit: qui agissait par petites masses compactes, en ordre catrre ou