Volltext: Dictionnaire raisonné du mobilier français de l'époque Carlovingienne à la Renaissance (T. 6)

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TACTIQUE 
DES 
ARMFIFIS 
FRANQAISES 
a Bertrand, avec son sens droit etpositif, ne Pentendail, pas ainsi : 
a moins courtois a l'ennemi, plus pitoyable aux pauvres, il prit la 
a guerre au serieux, et la fit bonne et rude. AllSSi susceptible que 
(i qui que ce fut sur le point d'honneur inflividuel, et toujours pret 
a adescendre en champ clos contre tout venant, il regardait l'ap- 
ff plication des idees du point d'honneur a la glll-JPPB comme une 
a absurdite, et, des qu'il se trouvait en campagne a la tete d'une 
a troupe de gens d'armes, il ne connaissait plus d'autre but que le 
a succes; 1a force ouverte ou la ruse, toutlui etait bon: quoique 
a terrible sur le champ de bataille, il aimait de predilection les sur- 
 prises nocturnes, les cmbuscades, les stratagemes ou se deplovail. 
a son esprit inventif; il aimait a combiner ses mouvements, a {stu- 
a dier les accidents de terrain, a mettre a propos toutes les cir- 
a constances qui pouvaient influer sur le sort des armes..... i) 
Charles V ct son bon connetable c-hasserent les etrangers du 
territoire flTlIlQüiS sans livrer une seule grande bataille, mais a force 
de prudence, diftctivite et d'intelligence des moyens militaires dont 
on disposait alors. Il semblait que du Guesclin fut partout a la fois, 
insaisissable et se derobant devant un ennemi plus fort que lui, pour 
reparaitre sur un autre point, surprendre des garnisons, defaire 
des corps detaches, couper des communications, enlever des convois. 
Populaire, simple, il en imposait a tous, et les grands seigneurs eux- 
memes faisaient taire leurs jalousies devant l'autorilf3 qu'il avait 
su acquerir. 
Toute sa tactique militaire consistait a deconcerter l'ennemi et a 
ne jamais l'attaquer que quand il avait mis toutes les chances de son 
cote; le surprenant par la rapidite de ses mouvements et tombant 
sur les derrieres, quand on croyait le trouver en lete. 
Du Guesclin employait, l'infanterie, une infanterie qu'il avait l'or- 
mee et qui lui etait toute devouee. Il s'en occupait, ce que ne fai- 
saient guere les hommes de guerre de ce temps, la menageait, savait 
la poster ct la bien munir de tout ce qui lui etait neccssaire. Il la 
melait aux hommes d'armes pour les soutenir et eviter des desarrois 
irremediablcs. 
Bien qu'il ifoperat qu'avec des troupes peu nombreuses, excepte 
lorsqu'il entraina les grandes bandes en Espagne, il faisait marcher 
ses corps isolement pour les concentrer sur un point donne. Sa 
grande autorite, Sa severite, faisaient que ses ordres etaient toujours 
executes rigoureusement. Peu scrupuleux d'ailleurs sur les moyens, 
il poursuivait le rcsultat avec la tenacite bretonne, iretant Jamais a 
court. d'expedients dans les moments difficiles, brusquant les choses
	        
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