Volltext: Dictionnaire raisonné du mobilier français de l'époque Carlovingienne à la Renaissance (T. 6)

PENDANT 
LE 
MOYEN 
AGE. 
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puis, chargeant, a son tour sur les batailles (YüSSülllLtHtS, il les rejette 
les unes sur les au tres, les empoche, de se deployer, en couvrant leurs 
llancs dltrchers, et en a hientot, raison; ou, comme aPoitier-s, recoit 
une tete de colonne d'attaque mince par une charge de cavalerie, 
lorsque cette colonne est dtfsjzlt ebranlee parle tir des archers; jette 
un corps de cavalerie sur les {lancs des pretniers corps a cheval, les 
met en desordre et se tleploie a droite et a gauche. A Poitiers, le 
gros des hommes d'armes qui avait mis pied a terre pour assaillir 
le plateau lorsque la trottee aurait etc faite, n'eut plus qu'a se battre 
bravement sur place au milieu d'un cercle d'ennemis qui se resser- 
rait a chaque instant. La bataille, eommencee au lever du soleil, 
etait terminee dans lettres-midi. 
Le roi Jean, lorsqu'il vit le desarroi de l'attaque, ses Allemands 
tailles en pieees et la bataille du duc de Normandie prendre les 
champs, au lieu de se deplovier dans la plaine, fit mettre tout le 
monde a pied, descendit de cheval, et voulut soutenir le choc des 
Anglais qui dehouchaient du plateau. Cela prouve que si ce prince 
etait hrave, il n'avait aucune notion de l'art. militaire. Est-ce a dire 
qu'il n'y avait alors aucune tactique  illalheureusement pour nous, 
nos ennemis en possedaitznt une excellente pour le temps, puisqu'ils 
detruisaicnt en quelques heures une armee quatre ou cinq fois plus 
nombreuse que la leur. 
ltpres ces deux funestes journees de Creev et de Poitiers, il sem- 
hla que les Frangtais, au lieu de (f-llCTClllG-l" les causes de leur inferio- 
rite en bataille rangee et d'essayer de parer a cette inferiorite, 
partirent se resigner. Pendant le Teglltf reparateur de Charles V, 
tous les soins, toutes les instructions formelles de ce prince tendent, 
a eviter ces journees decisives; car on ne peut donner le nom de 
bataille aux combats de Coeherel et d'Aurav. 'l'outefois du Guesclin 
fut l'homme de guerre qui convenait a cette epoque. Entrant plei- 
nement dans les idees du souverain, il donna a la guerre une tout 
autre allure, et bien qu'il nbperaftt jamais qu'avec des corps relati- 
vement peu nombreux, il sut user l'ennemi, le fatiguer, le harceler, 
profiter de toutes ses fautes, n'en commettant jamais et deployant 
une aetiviite, a la guerre, inconnue depuis Philippe-Auguste; a ll 
a voyait, dit avec beaucoup de raison M. llenri Martin  dans la 
a guerre une science et non un jeu de hasard..... Les chevaliers de 
a l'espec:e du roi Jean eonsideraient la guerre comme une lice ou 
a l'honneur titail. a qui donnait les plus beaux coups  
l lis-foire 
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