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Mais, (l'abord, il test necessai1'c de rappeler en quelques lignes ce
tpfetarit la tactique romainc, et l'on reconnaitra Pintluencc de cette
tactique pendant les premiers siecles du moyen age.
La legion romaine se composait de dix cohortes. La premiere
comprenait douze cents lantassins et cent trente-deux cavaliers
cuirasses; elle formait la tetc, etait en possession de l'aigle et des
images: sacrecs, et, en bataille, se placait: a la droite. Un l'appelait
cohorte utilitaire. La deuxieme cohorte contenait (flllq cent cin-
quante-cinq tantassins et soixante-six cavaliers, et s'appelait comrnc-
les huit autres: ccthorte de cinq cents. Un caomposait la troisieme
cohorte des hommes les plus robustes, comme etatlt destines a sou-
tenir le centre; la cinquieme, qui tenait la gauche, etait de mente
recrutee de solilats eprouvtls. Ces cinq cohortes formaient, la pre-
mierc ligne.
La seconde ligne comprenait egalement, cinq cohortes, mais de
cinq cent cinquante-cinq tantassins et de soixante-six cavaliers cha-
cune; la sixieicne, la huiticnna et la dixieme formees de soldats de
choix. Ces dix cohortes lirisaient. la legion complete de six mille fan-
tassins et de sept cent vingt-six cavaliers. Quelquefois on y atljoi-
gnait plusieurs cohortes d'elite (znilliezircs).
La legion etait ctnniiiaiidtf-i- par un prelet.
tlhaqilc cohorte. etait, (livisee par ct-nturies. L'aigle etait l'CIIStJlg"Ü4-'
gif-neralewle la legion; le (lragon, l'enseigne de la cohorte; chaque
centuritf avait en outre son guidon. La centuric etait. elle-mente
divisee en dix mumpules ou chamhrees.
La eavalerit: etait ilivisce en turmcs de trente-deux cavaliers avant
chacune son guidon et Püllltllülltltfbt? par un decurion.
lforflria de bataille citait hzthitiielleriieiit celui-ci : La cavalerie sur
les ailes; la prcmiere cohorte d"t'-lite, a (lroitc; la ciuquieitie, a la
gauche, en prcmiere ligne; la sixieme cohorte a droite, et la
tlixicme a gauche, en seconde ligne. Derriere ces lignes on plaeaiit
les fcfrefztairrfs, soldats auxiliaires legercirient. armes et remplissant
l'office de tirailleurs; les scuzuti, couverts de pavois; les archers, les
trondtfurs et les tragulaires armes de balistes de main. (les dernieres
troupes se (ltf-veloppaient sur les ailes ou passaient devant la legion,
suivant l'occurrence; elles tzngageaient. le combat, 011 poursuivaient,
l'ennemi en retraite avec. la cavalerie. Quant a la legion proprement
dite, pesamnlcnt firnlee, manceuvraiit lourdement, elle formait un
noyau compacte, devant lequel les ellorts de l'ennemi venaient se
hriscr. Si la legjion ctait entourec, si son centre. etait enfonce, on
rctahlisswiit le conihat au moyen des rescrves Pour elle,