Volltext: Dictionnaire raisonné du mobilier français de l'époque Carlovingienne à la Renaissance (T. 6)

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des jours, et, nc liitz-ce que par raison ddiygiene, il lidlut bien que 
les troupes romaines adoptasscnt les tisages de ces contrees. 
Un ne saurait dire si les hordes germaniques qui se repandirent 
sur l'Occident trainaient avec elles des tentes; mais ce qui n'est pas 
douteux, c'est que les illerovingicns s'en servaient, puisque Gregoire 
de Tours en parle. 
Avec fetablissemtantde la feodalite, les armees se tfomposaient sur- 
tout des possesseurs de fiefs ct de leurs tenanciers; elles tralnaient 
avec elles des inq)cftli111cntt1 eonsiderables. Chaque baron zdlait en 
guerre suivi de betes de somme et de chariots charges de tout ce 
qui etait necessairc a la vie, et d'un nombre prodigieux de goujats 
charges de la conduite et de la garde de ce materiel. Bien entendu, 
les tentes faisaient partie de ces bagages, et nlftjoutaient meme qu'un 
faible poids a cette quantite de bahuts, de coffres, qui renfermaient 
armes, vetements, vaisselle, tapis. Et il semblait que chacun de ces 
barons tint a montrer sa puissance par le nombre de ces impcdi- 
menla. A plusieurs reprises, les chefs des expeditions militaires 
essayerent, par des espeees d'ordres zlujbur, de mettre des bornes 
a cet abus; mais ces mesures etaient lettre morte devant la con- 
stitution des armees fcodales. Jusqu'au xv" siecle, sauf de rares 
exceptions, les barons ne firent que suivre leur fantaisie a cet egard, 
surtout dans les armees franeaises. 
Chaque baron avait donc sa tente autour de laquelle ctaient dis- 
posees les tentes des hommes d'arnnes qu'il commandait. Quant aux 
goujats, a la nombreuse valetaille qui suivait farmee, tout ce monde 
s'abritait comme il pouvait, dans les chariots, sous des abris impro- 
vises, dans les maisons des champs et villages. Pour les mercenaires, 
zirbalettders, frondeurs, archers, divises par compagnies ou par ba- 
tailles, ils sorganisaient suivant leur convenance; ils avaient leurs 
quartiers separes et leurs tentes, s'ils pouvaient en faire tralner avec 
eux. Dans tout cela, pas d'unite, pas d'ensemble, et pis que cela, 
souvent rivalite, et, par suite, nullc envie de se soutenir ou de mar- 
cher vers 11n but. commun sous fautorite indiscutec d'un chef. 
Mais il est certain aussi que 1a valeur morale d'un general, l'ascen- 
dant qu'il savait prendre sur son armec, imposaient les mesures 
d'ordre et de discipline qui assurent le sueces d'une expedition mili- 
taire; et maigre tous les reglcments, il en est toujours un peu de 
meme. 
Quand Guillaume le Batard debarque en ilngleterre avec ses Ll-Ou- 
pes sans trouver d'opposition, il fait camper son armee en bon or- 
dre. liarold, qui part de Londres avec ce qu'il peut reunir de troupes,
	        
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