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teurs, ils n'eurent que des effets mediocres dans les combats. illais
il n'en est pas moins interessant de signaler le but vers lequel ten-
daient ces essais. On cherchait a obtenir des projectiles explosibles.
Le boulet plein lance par la bombarde ou par les pieces de plus petit
calibre ne paraissait pas assez meurtrier, on s'evertuait a fabriquer
des obus spheriques remplis de petards, de tubes charges a balles,
de matieres projetant des flammes intenses, inextinguibles. On avait
trouve des compositions qui prenaient feu au contacft de l'eau, par
le moyen d'une adjonction de chaux vive a la poudre ; on se repre-
nait a chercher des applications nouvelles du feu gregeois, et, par le
fait, l'art de fartificier, des les premieres annees du XVle SlÜClO,
avait atteint des developpements tres-rapides. Toutefois la difficulte
de fabriquer ces artifices en campagne, ou de les transporter sans
avaries, fut cause, en tenant ifompte du peu de dommage qu'ils cau-
saient dans les combats, de l'abandon dans lequel on les laissa
bientot, pour s'attacher aux perfectionnements de la grosse artillerie
et des armes a feu de main.
Toutefois, ces armes a feu n'etant propres qu'a envoyer des pro-
jectiles a 100 ou 200 metres au plus, et ne pouvant St3l'Vll' a la de-
fense rapprochee, dest-it-rlire, comme arme blanche, il {allait noces-
sairement soutenir ces arquebusiers pendant le temps assez long
qu'ils mettaient a recharger leurs armes. Chaque compagnie de
pietons comprenait donc des piquiers et des arquebusiers, disposes
suivant un ordre carre compacte, les piquiers au centre. Ces com-
pagnies ne se developpziient pas en ligne de bataille, mais se pre-
sentaient au combat, separfies par des intervalles formant des echi-
quiers ou une serie de carres itompactes se defendant sur leurs
quatre faces et entre lesquels la cavalerie prouvait passer pour char-
ger; se ralliant, au besoin, derriere leur front : quant a l'artillerie,
on la plaeait soit au centre, dans un intervalle laisse entre les ba-
tailles, soit, le plus souvent, sur les ailes. (Voyez l'article TACTIQUE
qui termine ce dernier volume.)
TREF, s. m. (tente, pavillon, (uecube, lzauczzbe l). Bien que la
tente de guerre ne puisse etre considerüe comme une partie de l'ar-
mement, elle remplit une l'onction si importante dans les armees du
moyen äge, qu'il est necessaire de la comprendre dans l'habillement
de l'homme d'armes, ou, pour parler plus correctement, dans le
harnois mililaire.
Aucube,
du mot arabe alcaba.