TRAIT
POUDRE
326
compter, dans ee jeu terrible de la guerre, avec un tilemenl, qui
domine tous les autres : la ifanite. Pour la (IlIOVÜlCPlKF, mieux valait,
etre ticrase par l'ennemi, que d'elle sauve-e par eette rilnzfzrlfzille, et.
de lui laisser supposer que son appoint etait de quelque valeur.
Elle mettait, fl0l1tf des obstacles eontinuels au developpement des
armes a leu, et, s'il lui avait, fallu aeeepter la grosse artillerie, sans
laquelle il nWL-tatit pas possible de (lelendre ou de prendre une place,
elle voyait d'un mauvais oeil les tentatives que faisaient, les indus-
triels issus du peuple pour rendre maniables et. usuelles les armes
a feu de main. D'ailleurs il ne faut pas oublier que les engins de
guerre etaient, fabrique-s pendant le moyen tige par des ouvriers
pris en dehors des rorps armes. A l'origine de la grosse artillerie,
il en l'ut. de mente; non-seulement les nouveaux engins etaient, dus
a des llltlHSlFlClS, mais eeux-ei les servaient, On les louait, eux et
leurs (ftIÜOHS, eomme on louait des charrettes et conducteurs, et ce
ne lutlgutäre (prit la [in du regne de Charles Vll (prou pensa a
li)t't'Il0I' des compagnies de bombardiers et eotilevriniers comme
etaient, les compagnies ilarbaltltriers et d'ateliers, a leur donner
une organisation militaire, en les plaqant sous le eommantslement.
d'un tilurlsuprenie, le gTttlltl maitre de l'artillerie. Ces trompagnies
(Vareliers et. (Varbaletriers etaient puissantes, jouissaient de privi-
leges assez titendus, et elles HUStziient-pas plus disposees que la che-
valerie a voir substituer a leur armement de nouveaux engins. 'l'out
Vorgztnisme militaire des derniers temps du moyen fige manifestait,
donc une repugnanee [irotontle pour la substitution des armes a
l'en aux armes de jet, et, c'est. ce qui explique pourquoi ces armes
a feu de main furent si tard aeeeptees a la guerre. La chevalerie
voyait, en elles la ruine de la prtfftlominaneo lL-otltili-z dans les eom-
bats, et pour les soudoyers, gens de pieds, luisant, metier de
guerroyer, l'emploi regulier des armes a feu titait la suppression de
leur gagne-pain.
Ce fait expliquerait, tzomment, flans des pays ou la eonstitution
leodalt: avait moins ddiomogeneite, et, ou les communes avaient.
conserve une organisation robuste, l'emploi des armes a t'en de
main fut plus rapidt) et plus regulier. En 1h20, au siegtr, de Boni-
fatsio par les itragontiis, Petrus Cirnarus ' dit que les equipages de
la [lotte se servaient. de petits canons de main. Voici la traduction
de ee passage : a Dans les creux des mats et les tours des vaisseaux
(t etaient continuellement. des ennemis lanqant des traits auxquels
De rebus