TRAV
POUDRE
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[iaraissent avoir (ale atlopttis des le x11" sieele en Occident, et proba-
blement, bien avant cette epoque, en Orient. De la, a substituer aux
pelotes inllaniiiiztbles des balles de plomb, de fer ou de pierre, il
n'y a pas loin. Mais, tant que le gjrtwnage de la poudre nüitait pas
trouve, ces projectiles ne pouvaient avoir une action de penetration
ifapable de Inoditier la tzictitple. Le carreau dlirbalete etait evitleni-
ment plus penetiaant et sa trajectoire etait bien üUiTOÜlUHi- tendue,
sa [iortifve plus longue et plus sure. Aitssi ces traits a poudre inspi-
raient-ils plus (le crainte qu'ils ne produisaient d'effet, et leur
tzinploi contre des troupes aguerries ne pouvait etre serieux.
C'est au commencement du xtvt" siecle que l'on voit apparaitre en
tlreident, non plus ces fuse-es, ces lances a feu bonnes pour incen-
tlier, fort inoffensives dans une bataille rangee, mais (les bombartles,
Uest-a-dire de gros canons faits de lames de fer frettees et envoyant.
des boulets d-normes de pierre, de bronze ou de plomb 'l'outefois
il semble que l'on ne se servait de ces engins que pour la defense
ou l'attaque des piftCCS. Ils n'etaient pas assez maniables pour qu'on
tentat de les employer en bataille rangee.
C'est en 13h15 que les traits a poudre auraient, ete employes pour
la premiere fois dans une action en rase campagne par les Anglais,
a la bataille de Crecy. lfoutefois les textes, a cet egard, laissent
subsister bien des doutes. Froissart, passe tres-legerement sur le
l'ait, et les divers manuscrits du chroniqueur ne sont pas d'accord.
Les Cln-oniqzzes de France et le continuateur des Chroniques de
Nungis parlent: de trois canons dont les tinglais tirerent sur les
Franggais.
Villani mentionne (les bombardes qui envoyerent des balles de
ter sur la cavalerie franqaise.
Il estbien certain que les Anglais LlCFÜCEf ifavaientpoint de bom-
bardes avec eux; ils venaient de faire une longue route en pays
ennemi, avaient passe sur le corps des troupes qui pretenflaient
leur barrer le passage, et ne pouvaient trainer avec eux des bom-
bardes, a moins qu'ils ne les eussent fait venir düthbeifille, ou ils
etaient peu avant la bataille. Avaient-ils de ces canons longxs et
legers que l'on portait alors a dos de cheval? La chose est possible,
mais cette artillerie ne pouvait avoir une influence sur l'issue de la
bataille. Les causes de la defaite de Farmee frangaise sont parfaite-
ment justifiees sans qu'il soit besoin defaire intervenir ces nou-
veaux engins.
Voyez le Dmfiunzzazbmf (Pllrclziieclurc, ENGIN.