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TRAIT
POUDRIS
gfrcgeois parait exactement avoir etc connu, puis employe frequem-
ment, chez les Occidentaux apres les premii-res ffroisades.
Dlapres lllarchus, le feu gregeois etait ainsi compose : a Prenez
a du soufre pur, du tartre, de la sarcocolle (espece de resine), de
a la poix, du salpetre fondu, de l'huile de petrole et de l'huile ale
a gemme? Faites bien bouillir tout cela ensemble. flfrempez-y en-
(t suite de feloupe, et mettez-if le feu. Ce feu ne peut etre eteint
a qu'avec de l'urine, avec du vinaigre ou avec du sable. Il est a
croire que cette composition etait souvent employee a l'etat liquide
ou du moins a lletat ductile; car, dans le traite de Constantin Por-
phyrogwänettä sur l'adminisl.ration de llempire, l'empereur, laissant"
a son (ils des instructions, ecrit ceci : a Tu dois par-dessus toutes
a (flIOSOS porter tes seins et ton attention sur le feu liquide qui se
t! lance au moyen de tubes.... Ce feu devait Stre prepare dans
la ville imperiale et non ailleurs 1.
Mais les Grecs employaient. aussi, comme on l'a vu plus haut, les
fusees chargtfzes d'une composition fusante, et ce dernier proeede
prevalut, en faisant oublier, a mesure qu'il se perfeelionnait, le feu
giwigeois, par la raison que la combustion de la matiere fusante,
du melange de soufre, de salpifatre et de charbon, imprimait un
mouvement rapide au tube menue qui la contenait.
'l'outefois ces engins ne pOUVitlOHl, modifier la. tzictitiue; leur
portee etait a peu pres nulle, ou ulagissait que comme le font
encore nos fusees, (370St-ft-fllF6 d'une maniiare irreguliere, alors
surtout que la composition de la poudre etait Lies-imparfaite.
Cette imperfection dans la fabrication de la poudre produisait
necessairement. (les resullats inattendus qui furent lloecasion d'ap-
plications partieulieres. Ces tubes ou eartoucehes, beurres diune ma-
tiere fusante grossierement prtfeparee et melangee de corps gras ou
resinetix, occasionnerent. des intermittences pendant la combustion,
et il dut arriver que des parties plus riches en salpetre, äenllammant
avec activite, projeterent des fragments de la charge qui ne prenaient
feu qu'une fois sortis de llenxfeloppe. (le phenomizne, du il l'imper-
fection des melanges, fut ltoeeasion d'un emploi partitizulier de la
fusee. Alternant des charges de poudre fine avec des paquets de
matieres moins promptes a s'enflammer, on obtint quelque chose
(l'analogue a nos chandelles rwnaincsp- c'est-future des tubes qui
envoyaienl, a intervalles_plus ou moins lilppHjclltis, des projectiles
prenant feu une fois sortis du eylindre. (les sortes de traits a poudre
xyez Ilisluire
(VITIIIIPPIP, p
Fnw
3, 18115.