PLATES
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moyen d'un crochet a la hauteur de lletwatile droite et de deux tour-
niquets. Sur cette doublure sont maintenus, par de longues clavettes
passant dans des pitons, le fauere A et une potence de fer destinee
a maintenir la large en lalace. La targe etait fortement attachee au
ponlelet P et a l'anneau C. Des goujons rives a la potence empe-
chaient la targe de ripcr. Le bras gfauche, garanti par OllU, pou-
vait seulement la presenter aux coups suivant une direction plus
ou moins oblique. La section D trace le protil du plastron avec. la
potence et la Large T qui sly appuie. La tresse de cuir qui [Jassait
dans le pontelet etait munie de la poire, sorte de cale qui empechziit
la Large d'z11iptiyei' directement sur ce large piton. Si llon ajoute au
poids enorme de ce plastron celui de la braeonniere, des llitHLfttFS,
des lassettes, de la dossiere, des hrassztrds et gaule-bras, de la
salade avec son eolletin, ou de Farmet, des harnois de jannbes et de
la targe, on peut supposer ce que devait peser une pareille armure, et
si le cavalier qui la portait etait en etat de fournir une longue course
ou (fevoluer facilement. Ces doublures furent lorgees d'autant plus
epaisses, que les armes a l'en prenaient a la gjtterre plus d'in'ipor-
tance, jusqu'au moment ou la cavalerie legere etant la seule qui
rendit des services, ces plates de fer ne furent plus guere consi-
derees que comme un habillement de parade.
Ceux qui merittäreiit, a dater de Louis Xll, le nom dlhommes
de guerre, et qui comprenaient que cette lourde geiularmerie de
France ifetait plus bonne a grandlehose, ne pouvant vaincre les
resistztnces (prils renfcontraient dans la noblesse, essayeront dlorgzt-
niser en dehors de tTCS compagnies de cavaliers bardes des esca-
drons de cavalerie legere qui rendaient seuls a la guerre de veri-
tables services, qui etaient toujours prets et pouvaient etre rapi-
dement transportes sur un point donne. Mais il liallut encore bien
du temps pour que ces nouvelles troupes a cheval pussent acquerir
un renom militaire.
Independzumntznt du poids excessil" des armures de plates et har-
nois des chevaux de guerre, il lhllztit beaucoup de temps a un
homme d'armes pour se faire rcvetii" de toute cette ferraille. Si llon
etait surpris dans un moment. de repos, dans un fantonneinent, la gen-
darmerie bardee ne poitvait etre prete que quand on nlen avait plus
besoin, ou bien elle etait livre-e a un agresseur actif, sans combat.
La noblesse fic-pendant ne se separa qu'a la flerniere extremite de _
008101111108 earapaces etnon sans manifester souvent des regtrets,
accusant les temps qui permettaient a un malotrti de tuer un brave
gvtantillioiiinie a deux cents pas. Le roi Louis Xlll tenta meme de