Volltext: Dictionnaire raisonné du mobilier français de l'époque Carlovingienne à la Renaissance (T. 6)

PLATES 
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eüt ete impossible de combattre longtemps avec. cette tftnorme et 
lourde coiffure de fer et de cuir bouilli. 
On ne saurait, trop insister sur l'adresse et l'intelligence appor- 
tees par les armuriers dans ces harnois de l'or. Les laelles armures de 
plates du milieu du xve sierle rappellent ces carapaccs mOFYtÄtlllCttSCS 
dont (fertains insectes et (rrtistaees sont pourvus: meme eleganctf de 
forme, intime systeme de recouvrement des lames, HtÜtHtBS renforts 
aux points qu'il importe de pi'ott-fvg'er. ll est evitlent, que les artisans 
de cette epoque avaient observe les armures naturelles de ces ani- 
maux et qu'ils avaient su tirer parti de leurs observations. 
De meme que, sous le premier Olllplrt) et sous la restauration, les 
peintres, le theatre, representaient les hommes d'armes des xuc et 
XIIIÜ sieeles armes de plates comme les chevaliers du temps de 
Louis Xll et meme de Franeois I"; de meme il etait. et il est encore 
admis, parmi la plupart des historiens qui parlent des choses de la 
guerre: sans avoir suffisamment titudie cet art, que la cavalerie fran- 
eaise aux XIIC et XIIIC siccles procedait, en bataille, comme la cava- 
lerie du KV". Cependant il y avait, dans la tactique des hommes 
(Farines de Fepotple ancienne et celle des chevaliers du XVÜ sieele, 
la meme difference que dans l'armement. Tant que la cavalerie 
frangaise fut couverte de mailles, (fest-it-dirtz d'un vietetnent souple, 
ne genant pas les mouvements, relativement leger, permettant (les 
reprises pendant le combat, elle obtint des succes brillants. Lors- 
qu'au contraire elle adopta les plates et en vint, a les eonsideifer 
comme le veritablt) vetemcnt de guerre, les detaittzs se preeipitcnt 
depuis la bataille de Crt3cy'j1ist{tt'it celle dhtzineourt. 
La cavalerie franeaise n'avait pas (Etc la premiere a adopter les 
plates; dans ce nouveau mode d'armement, les Allemands l'avaient 
devancee. Les chevaliers d'entre-Rida possedaient dejit des armures 
de fer battit, tandis que nous gardiens encore la broigne et le hau- 
bert. On ne voulut pas rester en arriertr ; Anglais et Frangais twrurent 
donc que l'ancien ltarnois de guerre devait etre modifie, et bientot, 
cfest-ft-dirc des la [in du xtv" siecle, les hommes d'armes, comme on 
vient de le voir, se couvriront, de fer. lls avaient tlejit, vers le milieu 
de ce siecle, modilie l'ar1nen1ent ancien, et, pour le rendre plus 
resistant, lui avaient, enleve sa souplesse. 
Ces ehangetnents ne lurent pas sans exercer une lÜllUCÄIlÜÜ sur la 
maniere de combattre, au fletritnent des (ptalittf-s francaises. 
En effet, jusqu'alors la cavalerie francaise combattait a la maniere 
des Bedottins; Gest-a-dire tourbillonnait. par tres-petittas troupes au- 
tour de l'ennemi, PltCt't'iltIt.l1l a trouver son point litible, reculant si elle
	        
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