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Gros; mais depuis lors, le comte du Vexin ayant ete reuni a la cou-
ronne, le roi fit porter Foriflamme par quelque seigneur en renom.
Celui-ci la gardait roulee jusqulau moment de l'action ou il la devait
deployer, ou meme passait Petendard sur sa cotte.
A la bataille de Cassel, sous Philippe de Valois : a Messire Miles
a de Noyers estoit monte sur un grand destrier couvert de hauber-
a gerie, et tenoit en sa main une lance a quoi Iloriflamme estoit
a attachie, d'un vermeil samit, a guise de gonfanon, a trois queues,
a et avoit entour houppes de verte soye a
Le porte-oriflamme eommuniait en prenant Petendard et faisait
serment,de le garder fidelement.
Lloriflamme, si l'on en croit Sauval, n'aurait plus ete portee dans
les batailles atpres Charles VII. Cependant le P. Anselme et le P. Da-
niel affirment que Louis XI regut encore POÜÜHIHIHB des mains du
cardinal-areheveque dZllhy, en aoüt 11165, pour aller combattre les
Bourguignons. Ce fait serait etrange, et il est a croire que les reve-
rends peres ont pris la banniere royale rouge a la croix blanche pour
Poriflamme.
PANSIERE, s. f. Habillement d'acier de la partie du corps com-
prise entre les mamelles et la ceinture. C'est le devant de ce que
nous appelons aujourd'hui tres-improprement la cuirasse.
Les hauberts de mailles ne preserxfant pas suftisamment la poitrine
et l'estomac des coups d'estoe et surtout des coups de lance, vers le
milieu du rive sieele, on posa par-dessus les hauberts, broignes, sur-
cots d'armes ou brigantines, une ou plusieurs plates d'acier. On en
lit autant pour le des, au-dessous des omoplates, et cette derniere
pieee prit le nom de (ZossieV-e (voy. DOSSIERE). Mais alors on arri-
vait difficilement a forger de larges plates de fer et a leur donner
la forme assez eornpliquee qu'exige l'habillement du torse. On fit
donc des pansieres composees de lames d'acier superposees, pou-
vant se mouvoir les unes sur les autres, suivant les inflexions du
torse.
Chronique Lle Flanflres, chup
LXYÜ.