MASSE
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rondelle de metal, on adapta au bois un cylindre de fer arme de
pointes (fig. Ce cylindre de fer etait maintenu 51 l'aide de deux
branches de fer avec talon (voy. en A). (les branches etaient rivees
au bois. Ainsi pouvait-on fausser les heaumes et les plates. On fit
aussi, vers la fin du xiv" siecle, des masses terniinees par des spheres
entourees de longues pointes (fig. 3 2). Ces sortes de masses ne furent
pas longtemps employees. Bien fabriquees, elles pouvaient porter
des coups EPÜS-LlaIHgBFGLIX; mais ces pointes, qui portaient souvent
a faux par suite de leur position rayonnante, devaient se briser. ll
n'etait pas possible de les forger avec la sphere meme, il fallait les
rapporter, et certainement elles sentaient. facilement. Une seule
pointe fournissait un coup normal, si l'on y prenait garde, ce qui ne
se pouvait faire pendant le combat. On revint donc il la forme cylin-
drique, qui etait la seule bonne. Mais comme la soudure des pointes
sur un cylindre de fer presentait de serieuses difficultes, on fabriqua
des tetes de masses en bronze coule (Fig. 113). Cette masse, que nous
donnons moitie de Pexeeution, se compose d'un cylindre renforce
de six cotes saillantes longitudinales et de trois rangs de pointes
mousses (voy. en A). Une clef de fer, enfoncee a Vextremite clu
manche retenait la masse.
Il esfquestion d'une de ces masses de bronze des le XIIle siecle :
a Li glos tint une mace de cuivre ct de laton,
u Que li ot aporlzäe, pendant ä son argon ;
a Par mautalcnl en fiert Garnier le Iiz Doon,
a Desor son elme aruont li douna tel fraion
a Que si fu estordis Garniers le Iiz Doun,
a Quo il est d'un genoil chdu ä genoillon 4. x)
Les pirätons portaient la masse pendue au cou,
au sieägef de J eärusalem :
Il s'agit des ribauds
a Li rois a fait Ribaus desvestir coiment;
a Chascuns fa endosse son povre garncment ;
a Les machues as cox, reviennent on presem. ;
a Doi et doi vont ensamble moult orgeillosnxcnt,
a Par devant les paicns tot ordenäemexwt 5. n
' Manuscr. Biblioth. nation, li Romans Lfrililflllllff, frangais (1280 environ).
2 Manuscr. Bihlioth. nalioxr, Tite-Live, frangais (fin du xlv" siäcle).
3 Musäc des fouilles du chäteau de Pierrefonds (fm du XIVB sibcle).
4 Aye rldvignon, vers 655 et. suiv. (xme siäcle).
5 La Conquäle de Järusalenz, chant Vl, vers 5792 et suiv., pub]. par Ch. Hippeau.