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LANCE
if-taient longs et peu tlexibles; le bras droit lbrlinrient arme de
spallieres a lames et d'un grand garde-bras: Fecu court, large et
concave dans le sens de sa longueur; les quartiers de la selle bas,
pour que les genoux passent les bien serrer.
(Jette epoque est. Fapogwfee du (TOITIbIIl, a lance a outrance, dans lequel
excellait la frangyiise; ce qui d'ailleurs ne lui fut guere
prolitablir, ainsi que nous en limes la triste experience dans les ba-
tailles de Poitiers et dÄtzincfourt. Peu (Fhonnnes d'armes e-taient en
fl-tat de se bien servir de ces longues lances et quand une chargfe
n'avait point bouscule l'ennemi au premier choc, cves longs bois,
qu'il etait difficile de relever dans une melee, etaiimt un embarras
pour les cavaliers. La confusion se mettait dans les esezulroils, et les
fantassins avaient bientot raison de ces hommes de fer embarrasses
dans leurs liarnois.
Quand les hommes d'ar1nes etaient contraints de combattre a pied,
ils raceoureissiiient le bois de leurs lances, afin de se servir de
cette arme comme d'une pertuisane. La chevalerie franc-aise zivait
appris a ses (lepens, en 43611, qu'une troupe de lantassins ainsi
tirmes ne pouvait etri: entamee par la cavalerie. A la bataille de
Brignais, les 'l'ard-ifenus, au nombre de seize mille, avaientdeliiil
Varmifa) de Jacques de Bourbon, qui ne comptait pas moins de douze
mille combattants bien equipes. Les 'l'ard-vfeniis, ainsi que le rap-
porte lfroissart, s'etaic-nt retranches au nombre de cinq a six mille
sur une colline et avaient masque. leur plus grosse troupe derrieri:
un pli de terrain. (Quand les batailles de Jacques de Bourbon s'ap-
proeherent pour gravir les pentes de cette tTOlllIIG, elles furent si
bien rcgfues a coups de pierres, que le desortlre se mit dans les rangs.
Alors la reservf: des 'l'au'd-vfenus donna sur les flancs de la cavalerie
liancaise et la detruisit entierement. (t Ainsi que messire Jacques
si de Bourbon et les autres seigneurs, bannieres et pennons devant
a eulx, approchoient et costioient celle montagne, les plus niccs et
a les pis armes des compagnies les atlouloient; car ils jetoient si
ii ouniement et si roidelnenl ces piCFFGS et ces rfailloux sur ces gens
si (Farines qu'il n'y avoit ni si hardi ni si bien arme qui ne les res-
ii soignast. Et quant ils les eurent tenus en cel estat et bien battus
ii une grandbspaee, leur grosse bataille lraisclie et nouvelle vint.
(i autour d'icelle montagne, et trouverent une autre voie, et estoient
K aussi drus et aussi serres eomme une brouisse el avoient leurs
a lances toutes recoupees a la msi-suri; de six pieds ou environ; et
Broussuillc.