Volltext: Dictionnaire raisonné du mobilier français de l'époque Carlovingienne à la Renaissance (T. 5)

ARMURE 
moitie de ce siecle. Voici donc (lig. 4) un des cavaliers normands 
representes sur la tapisserie de Bayeux. Il faut dire que ce precieux 
monument ne date pas de Fepoque de Yeipedition de Guillaume, 
mais ne remonte guere qu'a la lin du x10 siecle, dest-it-tlire a 
Fepoque des expeditions des Normands en Italie, en Sicile et en 
Orient. Tout porte a croire, d'ailleurs, que Tequipement de ces 
rudes cavaliers s'etait peu modifie pendant le cours du xrf siecle. 
La cotte etait ample, mais pas assez pour ne pas suivre les 
formes du corps; les manches larges, pour pouvoir etre passees 
facilement, ainsi que les cuisses. On voit sur la poitrine du cava- 
lier le plastron-volet, qui s'ouvrait de haut en bas et permettait de 
passer le corps par cette ouverture, alin (Penfourcher les cuisses, 
le camail etant rapporte. Ce camail ne tenait pas au casque, mais 
sattachait a la cotte d'armes, et l'on voit, sur la tapisserie de 
Bayeux, des guerriers qui n'ont sur la tete que ce camail, sans le 
casque conique avec nasal, que l'on mettait au moment du combat. 
L'homme, sous la cotte d'armes, est vetu d'un pourpoint a manches 
tics-probablement de peau ou de toile double piquee; les jambes 
sont passees dans des chausses avec ou sans bandelettes i. Tous ces 
cavaliers portent des souliers garnis d'eperons tres-releves au-dessus 
de la semelle. Ils tiennent des ecus longs en forme d'amande, avec 
systeme de courroies et guige qui permettait de les passer a l'avant- 
bras gauche en deux sens et de les suspendre au cou 2. Assis vertica- 
lement sur la selle, leurs jambes sont a peine pliees et portaient 
presque tout le poids du corps sur les etriers, afin de donner plus de 
force au coup de lance. L'epee, posee sur la hanche gauche, passait 
a travers la cotte etetait bouclee par-dessous; sa poignee seule res- 
tait apparente sous le coude gauche. A la meme epoque, les hommes 
d'armes en France portaient aussi des cottes d'armes composees de 
lines nattes de cuir posees verticalement sur un fond d'etoffe. On 
voit un de ces guerriers sculpte sur le linteau de droite de la porte 
principale de Peglise abbatiale de Vezelay 3. Ce personnage (fig. 5) 
est vetu d'une tunique d'etoffe descendant aux genoux, avec manche 
large fendue de quelques centimetres, couvrant le bras droit, et 
manche juste au poignet, couvrant le bras gauche. La figure 5 bis 
montre la manche droite. La manche gauche etait serree, afin de ne 
1 Seuls sur la tapisserie de Baycux, les chefs, el. entre autres Guillaume, ont IBSjHIIIbCS 
armees de la müme luauiäre que la eoLLe, (füäl-ä-dilfü de ehausses couvertes d'anneaux 
de metal. 
2 N'ayez Ecu. 
3 1100 environ.
	        
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