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envie qu'elles fussent meilleures; aussi, pendant le XlVÜ siecle, les
armees en campagne ne se composaient que de la noblesse, de ses
hommes liges et de troupes de mercenaires, de Cenois, de Braban-
eons, et d'un ramassis de gens sans etat, sans patrie, dont on ne
savait que faire, la campagne terminee. Sous Charles V cependant,
grace a la sage et prudente politique de ce prince, ces troupes
(Vaventuriers avaient ete dissoutes ou (letruites; les armees levees
par la feodalite avaient acquis une certaine consistance, et les milices
bourgeoises, bien organisees, formaient des corps passablement
solides, parmi lesquels on comptait un certain nombre düirithers
et darbaletriers a cheval, equipes aux frais des villes. Ces archers
etaient vetus d'une broigne de peau ou de toile piqnee, avec cubi-
tieres, genouilleres et greves avec solerets de fer. Un camail. de
mailles couvrait la tete et descendait jusqu'au milieu des bras
(fig. 4 ter Une casaqile d'etoli'e, avec ceinture roulee, fendue late-
ralement pour laisser passer les bras, descendait jusqifau-ilessus des
genoux. Les fleches etaient, pendant le combat, passees dans la
ceinture, du cote droit. Lfarcher donne ici porte des gants de peau;
les fentes laterales de la casaque sont lacees, et sous les genouilleres
tombent trois plaques de fer qui renforcent les greves. Ces archers
a cheval etaient toutefois "trop peu nombreux dans les armees iran-
caises pour obtenir des resnltats, et faisaient un service qui ressem-
blait assez a celui de la prevote de nos armees modernes. Ces corps
furent aneantis dans les desastres militaires des premieres annees
du Xv" siecle, et les routiers recommencerent a tenir la campagne,
plus funestes pour ceux qui les employaient que pour les armees
qu'ils etaient appeles a combattre. Les Etats generaux, assembles a
Orleans en 4439, representerent au roi Charles VII les inconvenients
et les dangers de cet etat de choses. Ce prince licencia les troupes
de mercenaires etrangers, et les remplaca par des compagnies dites
d'ordonnance, qui des lors furent payees au moyen d'un impot dit
taille de guerre, A dater de cette epoque, les milices bourgeoises ne
furent plus employees dans llarmee active "et se IJOIÜCFOITL a defendre
et a garder leurs cites. 'l'outefois, les statuts qui regissaient les com-
lewagnies (Farchers et (Tarbalelriers durent toujours etre donnes ou
approuves par le roi.
Il n'en fut pas ainsi en Angleterre : les communes devaient fournir
au roi des compagnies d'archers qui etaient a la solde du prince, et
qu'il pouvait conduire ou bon lui semblait, apres le conseittement
hlanusvr
Bibliolh
nation,
Tite-Live, franqais (1395 (vnvirqn).