Volltext: Dictionnaire raisonné du mobilier français de l'époque Carlovingienne à la Renaissance (T. 5)

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des formes aiguäs ou coupantes, pour eviter les prises. Mais, sous ce 
rapport, les armures allemandes et anglaises depassent les notres, 
dont les formes simples et bien adaptees au corps indiquent l'habi- 
tude de laisser a l'homme d'armes la plus grande liberte de mouve- 
ments possible. 
On avait aussi adopte, au milieu du xv" sieole, les rondelles en guise 
(Failerons, et ces rondelles sont üxees au moyen d'une laielle passant 
dans la courroie (fig. 9), mais ce sont la des exceptions. Les ailerons 
des genouilleres, de 1440 awo, sont habituellement coupes, ainsi 
que l'indique la ligure 10', et legerement ouverts pour donner la 
place du mollet et de la cuisse, lorsque le genou est ploye. (Voyez 
ARMURE, fig. 34, 35, 35 bis, 40, 1A, 47; Culssor, fig. 3, 4, 5, 5 bis, 6, 
7 et 8; Gnnves.) 
GLAIVE, s. m. S'entend, aux x11" et xmc siecles, comme lance. Le 
w glaive sous l'aisselle a etait la lance en arret. On disait alors a fer 
de glaive w pour fer de lance : a Or avint encore ainsi que uns miens 
a bourjois de Joinville m'aporta une baniere de mes armes a un fer 
u de glaive; et toutes les foiz que nous voiens que il pressoient les 
a serjans, nous lour couriens sus et il s'enfuioient2. w  a Et ou 
a passer que li soudans fist pour aler vers le llum, li uns d'aus li 
fi donna d'un glaive parmi les costes, et li soudans s'enfui ou flum, le 
a glaive trainanti. v 
Plus tard,vers la fin du xiv" siecle,le nom de glaive est donne aussi 
a Fepee ou a toute arme de main tranchante. 
Quand Jehan Ghandos est blesse, combattant a pied, son oncle 
Edouard Clifford le tint entre ses jambes : a car les Frangois tiroient 
if qu'ilz Veussent devers eulx, et le deffendi (Cliffors) de son glaive 
f: tres vaillaument, et langoit les cops si grans et si arrestez que nul 
a ne Posoit approuchiert. w Il ne peut etre ici question que d'une 
epee, bien que Froissart, en maints passages, donne 1e nom de glaive 
a la lance. On appelait aussi le vouge, un glaive, pendant le XlVc siecle 
(voy. LANCE, VOUGE). 
Le glaive est, en effet, le poignard, Fepee courte emmanchee au 
bout d'un baton, et la lance prend le nom de glaive quand son fer 
s'allonge, portant deux tranchants : 
1 Manuscr. Bibliolh. naLimL, Chron. 
2 Joinville, Hzst. de samt Louis, publ. 
3Ib1d., p. 125. 
4 Chron. de Ifrozssart. 
de Frofssart.  Josäphc, Hist. des Juifs, 
par M. N. de WaiHy, p. S6.
	        
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