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BRAS
gauche etait dispose pour recewfoir la targe ou l'eau, et meme y sup-
pleer au besoin, si cette defense venait a etre brisee.
La figure l montre un homme d'armes muni des deux garde-bras l.
Celui de droite A se compose d'une eubitiere peu developpee, avec
forte garde couvrant la saignee et permettant la ployure du bras. Une
piece de renfort couvre Fepalile. Celui de gauche B est tres-tleveloppe
au coude et etroit au droit de la saignee, de inaniere a tenir l'avant-
bras horizontal, si bon semble. Ce garde-bras gauche est muni d'un
crochet renverse, et la doublure tries-puissante de Pepaule, d'un
piton. Ce pilon et ce crochet servaient a fixer la large. Si cette
defense faillait, on voit que ces pieces pouvaient encore bien prescr-
ver le coude et le defaut de l'aisselle. Ce garde-bras de gauche empe-
chait d'elever le bras, qui n'avait que la liberle necessaire pour
appuyer l'eau et tenir les renes du cheval.
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Äf
Ainsi qu'il vient LFNFO dit, cette aminre du lIFZlS otait rarement
adoptee en France pendant le combat. Les garde-bras admis chez
nous au xvc siecle sont habituellement plus legers. La ügnre
pro-sente 11n de ces garde-liras avec la doublure de litrriere-bras et
de Pepaule. Ce n'est qu'une forte culiitierc qui ne couvre pas la sai-
gnee; ce nlest pas, a proprement parler, le garde-bras. On voit cette
piece d'armure apparaitre franchement. vers 1450 (lig. 33), avec le
l Ivlanuscr. Bihlioth. IIHÜOIL, Chronique de Froissart. Voyez aussi une pierre tom-
bale dans Fäglise d'Arkcsden (Essex) (Ch. Boutcll, llze Monumental Brasses of Englanrl).
2 Manuscr. Bihlioth. nation, Illiroir historia], franqais (1440 ä 1450).
3 Dlümc manuscrit.