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tahles troupes nationales par l'armement regulier des communes,
tandis que nous ne commencames a entrer en ligne sous ce rapport,
en face de nos voisins, que vers le milieu du xv" siecle, lorsque
l'application de la poudre a l'artillerie mit entre les mains du peuple
un agent trop puissant pour qu'il fut possible de n'en pas tenir
compte.
Au x10 siecle deja, il entrait dans la tactique militaire, en Occident,
d'employer les archers comme nous employons aujourd'hui les
tirailleurs f. Les archers, repandus en lignes devant les fronts de
bataille, engageaient l'action, et c'etait lorsque leur tir eommencait
a mettre le dcsordre dans les escadrons compactes de cavalerie que
l'on se decidait a charger. Cette "tactique etait egalement employee
en Orient, ainsi que nous l'apprend Joinville. Ce n'etait plus la
vieille tactique romaine fondee tout entiere sur l'action d'une infan-
terie admirablement erganisee, manozuvriere, et pour laquelle la
cavalerie, composee entierement d'auxiliaires, n'e'tait qu'une arme
propre aux reconnaissances, au tlanquement des legions, et a la
poursuite d'un ennemi repousse. Pendant tout le cours du moyen
tige, en Occident, la cavalerie est le noyau des armees, c'est elle qui
decide du sort des batailles, et l'infanterie ne fait tmengager l'ac-
tion ou Fachever, en faisant prisonniers, en egorgeant meme les
cavaliers demontes. On ne voit gjuere qu'une seule fois, a la bataille
de Rosbecque, en 1382, une armee tout entiere, celle des Flamands.
composee d'infanterie, lutter contre les escadrons qui composaient
Farmee francaise ; et telle etait alors Pinexperience dans ces sortes
de luttes, que les Flamands, au lieu de s'etendre en lignes ou de se
diviser en carres disposes en echiquier, atin düäparpilletc les forces
de la cavalerie, d'en avoir raison troneon par troncon en couvrant
les escadrons de projectiles. se reunirent en masse compacte, ne
purent faire tisage de leurs armes, et furent ecrases sans combattre.
Cette tactique ne cessa dE-tre employüc
jusquä la fin du xvff sibcle
Et bien
avant
1- Nos nrchiers estoient devant
H Qui se prirent au traire. v
(Chants popul. du temps de Charles VII et de Louis XI,
recueillis par M. Le Roux de Lincy.)
zttc Gpoque, dans le Roman de Fz'e1vzbras(x111B sifwclc), on
CCS
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u A la bataille cevaucenl. et font 101- gent rengier
u Uu prenlier cief devant esloient li arcier,
u Pour les nos desconüre a ars turcois mainien v
5683 et su
(Vers