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maille au moyen de Iils passant par ces trous; elle y etait ainsi reel-
lement cousue (ilg. 92 bis 1).
Ce n'est qu'au X111" siecle que les eperons sont armes de mo-
lettes, et celles-ci n'ont-elles habituellement alors que six pointes.
Les branches, au lieu d'etre horizontales, sont cambrees, pour
laisser la place (les chevilles et relever la tige beaucoup au-dessus du
talon. On houssait alors (vers 1220) les chevaux de bataille pour les
preserver des traits et des coups depee; il fallait que les tiges des
eperons fussent fortes et longues pour se faire sentir aux flancs de la
monture. Puis l'habitude, quand on chargeait, etant d'appuyer sur
les etriers en tenant les jambes roides et le bas des reins portant sur
le haut du troussequin de la selle, il fallait que les tiges (Veperons
fussent longues, puisque la position du cavalier lui interdisait de plier
les genoux, et que pour faire sentir la molette, il ne pouvait que ser-
rer un peu les jambes.
Leperon devait se transformer suivant les diverses manieres de
monter le cheval de guerre.
Jusque la lin du X118 siecle, les selles n'etaient point elevees et le
cavalier etait assis sur les reins de la bete; mais, quand les charges a
la lance furent eonsiderees comme tries-puissantes, on dut hausser la
cuiller de la selle et son troussequin, ZIÜH de donner plus de force de
resistance au cavalier tvoy. HARNAIS). Or, ce n'est guere qu'a. la fin du
regne de Pliilippe-Auguste que les charges 51 la lance furent conside-
rees comme la veritable force de la gendarmerie. Aussi les lances
devinrent-elles alors plus longues et plus lourdes qu'elles n'etaient au
X110 siecle. Le cavalier se hausse sur ses etriers; les eperons, par
suite, durent allonger les tiges et les relever fort au-dessus du talon,
afin de piquer les flancs et non le ventre de la monture, que le cava-
lier ne pouvait plus atteindre. 1
1 Collevtion.
Riggs.