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CAMAIL, Iig. l). Ces ecus et boucliers etaient faits de bois leger" recou-
vert de peau et de lames de cuivre. l
Au commencement du X110 siecle, on voit des guerriers portant,
les uns des boucliers circulaires, d'autres des ecus en forme
(l'amande (fig. Cet ecu est echiquete et n'est point muni de
lufnbo, tandis que le liiouelier circulaire en possede un, tres-
saillant.
Les Normands, au moment de la conquete (FAngIeterre, portaient
de longs ecus peints, bordes de metal, et dont les enarmes etaient
(Iisposees de telle sorte qu'on pouvait les tenir horizontalement ou
verticalement. La tapisserie de Baveux nous fournit a cet egard de
precieux renseignements. Ces ecus avaient environ quatre
de haut sur vingt pouces de largeur (0m,56 environ) pres du sommet,
termine par un demi-cercle. Lapointe extreme etait legerement arron-
die et ils etaient quelque peu cylindriques.
On peut admettre que Facilite de Pextremite inferieure de l'eau
etait faite pour permettre de Iieher cette pointe en terre. L'eau for-
mait alors une palissade mobile devant un front. ll faut remarquer
que les Anglais, sinon les Normands,portaient, comme les fantassins
romains, un pieu qu'ils enfongaient en terre lorsqu'ils se tenaient sur
la defensive. Entre ces pieux on lichait les ecus, et ainsi un front de
bataille attendant un choc presentaitune ligne de palissades disposees
instantanement et herissees de fers de lance. Cette tactique est deerite
dans le Iloman de Rou, les troupes de Harold attendent ainsi retran-
cliees l'attaque des Normands :
u Gcldonsä Eugleiz. haches port.
f: E gisarmcs ki bien trenchoent;
u Fet orenL devant els cscuz
f- De fenestres e (Valtrcs fuz,
u Devant els les orenl levez
e (lome cleis joinz e serrez;
u Ni lessierent nule jointure,
a Fcl; en orcnt devant elostureii.
La ligure 5 montre un de ces ecus normands, du me externe
en A, et du me inLerne en B. Les enarmes se composent de qualre,
counjoies Imnuunt le carre, de [elle sorte que 11'111 se tenait. vertical
1 Nlanusmfr. hihlioth. de Tours, Gregoriigm,
2 Paysans, gildes.
li Ronzrzn de Hou, vers 12927 ct suiv.
blumlizun in Job et Augusfinz" Serm,