Volltext: Dictionnaire raisonné du mobilier français de l'époque Carlovingienne à la Renaissance (T. 5)

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a cette heure, d'une ordonnance ministerielle pour faire prendre 
a toute une arme certaine partie d'habillement de guerre qui n'est 
pas toujours l'expression d'un besoin. Les choses ne se passaient 
point de la sorte autrefois, et les modifications que subissait l'arme- 
ment n'etaient que la consequence de Yexperience acquise par 
chacun. Or le haubert de mailles ou la broigne etant l'habillement 
de corps usite chez les gens d'armes, on reconnut bientot que ce 
vetement ne preservait pas suffisamment le cavalier des coups d'estoc 
et surtout des coups de hache et de masse ; on ajouta au haubert 
les ailettes pour garantir les epaules. L'ecu preservait la poitrine, si 
l'homme1d'armes savait le manier; mais dans les Inelees, lorsque la 
cavalerie fournissait une charge, il arrivait que l'adversaire, se" dero- 
bant, prenait en ilanc ou a revers les cavaliers qui faisaient une 
trouee; alors tombait-il dessus, a grands coups de masse, la lance 
ne pouvant pas servir en pareille occurrence. Ceux qui venaient 
ainsi a la rescousse adressaient leurs coups sur les reins des 
hommes d'armes qui etaient parvenus a se frayer passage au milieu 
d'un escadron. Cette manoeuvre nous fut plus d'une fois fatale, notam- 
ment a Crecy. Nos ennemis attendaient rarement une charge de la 
gendarmerie francaise, ils se contentaient de lui opposer des archers 
postes en tirailleurs, avec pieux aiguises devant chacun d'eux, et ils 
divisaient leur cavalerie en petits pelotons entremeles de coutilliers. 
Une charge a fond avait bien vite raison de ces petits corps qui 
n'avaient point de consistance; mais des reserves de cavalerie dis- 
posees sur les ailes tombaient a bride abattue sur ces escadrons 
compactes qui renversaient tout sur leur passage, les prenaient 
en flanc, a revers meme, et les accablaient sous les coups de masse, 
de hache ou de plomee. Les hommes (l'aimes a cheval, la tete 
couverte du heaume, ne manoeuvraient point avec l'aisance de 
notre cavalerie legere; une fois lances dans une direction, surtout 
en masse compacte, ils se deployaient Llifticilement a droite et a 
gauche. Si braves qu'ils fussent, ils etaient donc ecrases sans pou- 
voir se servir de leurs armes. Ce ne fut qifaprcs les funestes ba- 
tailles de Crecy et de Poitiers que notre gendarmerie reconnut les 
defauts de sa tactique, et qu'en la modifiant sur quelques points, elle 
apporta des changements serieux a l'habillement. On songea a garan- 
tir les flancs et le des du cavalier: on adjoignit les braconnieres a 
l'habillement du torse; braconnieres qui recouvraient le troussequin 
de la selle, et en plastronnant fortement les epaules, la poitrine et 
les omoplates, on garnit les reins d'une plaque de fer qui s'elevait 
jusqu'au milieu de la colonne dorsale; plaque munie a son extre-
	        
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