Volltext: Dictionnaire raisonné du mobilier français de l'époque Carlovingienne à la Renaissance (T. 5)

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Vers 1300, on porta pour montera cheval, par-dessus la hroigne 
on le hauhert, des cottes longues fendues seulement devant et der- 
riere; derriere jusqu'a la hauteur des reins, et devant jusquit 
l'entre-cuisses. Ainsi les deux pans de droite et de gauche cou- 
vraient les jambes (fig. 21), et le troussequin de la selle pouvait 
rester libre. Ce fut vers 1320 que l'on se mit a plastronner le haut 
des cottes d'armes des epaules a la ceinture. Sous Philippe de Valois, 
cette mode etait adoptee; on avait alors renonce aux ailettes qui 
etaient remplacees par de petites spallieres d'acier. Ce plastronnage 
de la partie superieure de la cotte devient volumineux sous le roi 
Jean, et le camail le recouvrait (iig. 3 2). La jupe descendait au- 
dessous des genoux, et etait fendue lateralement jusquTt la hauteur 
des hanches. Ces cottes etaient souvent armoyees. Cet homme 
d'armes est coiffe du hacinet et, a pied, se sert de Fepee a deux mains 
(voy. EPEE). 
Alors aussi voit-on des hommes d'armes couverts, par-dessus le 
hauhergeon de mailles, d'une cotte dont la jupe, tres-longue par 
derriere, et flottant par-dessus le troussequin de la selle, est courte 
par devant (lig. 4 3). La tete de ce personnage est armee du heaume 
a bec que l'on commeneait alors a porter non-seulement pour jouter, 
mais aussi dans les combats. La cotte recouvre le colletin de ce 
heaume et un peu les spallieres. On renonce a ces jupes vers le com- 
mencement du regne de Charles V. Alors les cottes d'armes collent 
generalement sur les hanches comme les cottes de l'habillement 
civil, et la jupe ne descend qu'a moitie des cuisses. On attachait 
habituellement ces cottes lateralement au moyen de lacets ou 
d'agrafes, et on les passait comme une dalmatique. Une miniature 
d'un manuscrit du Roman du roi Meliatdus (1360 environ) explique 
clairement comment Pecuyer posait la cotte sur les epaules de son 
maitre (fig. 5  Parfois aussi ces cottes etaient boutonnees par de- 
vant comme nos gilets. On leur (lonnait le nom de surcots, parce 
qu'en effet elles etaient posees sur une premiere cotte. La miniature 
ci-dessus montre que le personnage auquel on endosse le surcot porte 
une premiere cotte courte ou justaucorps par-dessus le haubler- 
geon ou la broigne. Cet exemple n'est pas le seul. Parmi les cottes 
1 Manuscr. Bihliolh. nation" Gucrrede Troie, franqais (1300 environ). 
 Manuscr. Biblioth. naliom, Tristan et Iseult, 20 vol., franfgais. 
3 lbzd. 
1 Voyez John HcvilL, Ancien! Armours and weapons m Europe. London, 1840, 
p. 156.
	        
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