BOCE
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a faczon 51111110 sur la teste, en telle forme et maniere come anciene-
u ment les bacinez a camail souloient estre, et d'autre part vers les
c aureilles viennent joindre aval, en telle forme et faczon comme
a souloient etre les herniers 1. I)
Les miniatures des manuscrits du milieu du xve sieele nous mon-
trent en effet un assez grand nombre (Fhabillements de tete qui
ne sont plus le bacinet, ne ressemblent point a la salade ni a
Farmet; qui, de forme ovoide, enveloppent exactement la tete, s'ou-
vrent en deux, au droit des oreilles et sont munies d'un viaire a
clavettes. C'est evidemmentla ce que notre auteur anonyme appelle
biquoque (Hg. 1 2). Ce casque s'ouvre en deux au moyen de char-
nieres et de crochets. Le viaire qui renforce la coque anterieuife est
maintenu par des clavettes. En A, est trace le geometral du bicoque
avec et sans viaire.
Cet habillement de tete ne parait pas avoir ete longtemps usite. En
effet etait-il defectueux : un coup de masse sur les charnieres les pou-
vait fausser et faire que l'homme d'armes ne put se debarrasser de
son casque sans recourir a un serrurier. Le seul avantage de cette de-
fense etait de ne presenter aucune prise a la lance, mais l'homme
d'armes devait etouffer dans cet muf de fer.
BOCE, BOGETE, s. f. Rondelles sous les tetes de rivets des armures
de plates; faites de cuivre, d'argent et meme d'or. Lorsqu'on posait
un rivet sur les armures dont Fexecution etait soignee, on posait sous
la tete du rivet, vue exterieurement, une rondelle d'un [metal doux
pour que la rivure serrat fortement. (les rondelles sont appelees
bocätes dans les inventaires : a C'est assavoir, pour faire la garnison
u de "2 bacines et d'une gorgerette, c'est assavoir 70 vervelles, 20 bo-
u cotes, tout w a Pour faire forger 200 bocetes pour deux
(1 heaumes, pesant 6 onces (l'argent n Ces bocetes etaient souvent
finement ciselees.
La Iigure '1 montre quelques eehantillons, datant de la {in du
XlVe siecle, de rivets avec et sans boeetes, grandeur dexeeution.
On donnait aussi le nom de boce a une petite targe ronde qui etait
attachee au fourreau de Pepee et qu'on tenait de la main gauche
pour combattre a pied et parer les coups d'estoc. Cette arme
1 Voyez AnnunE, pages 143, 144.
2 Mauuscr. Biblioth. natiom, Destruction de
environ).
3 Compte zfEtienne de la Fontame (1352).
la ville de Troyes (sic),
franqais (14730