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BAUDRIER
lorsque vers la lin du xxv" siocle, on reprit les cottcs d'armes ou
surcots tros-longs par-Llessus l'armure (voy. ARMURE, Hg. 38). Touto-
fois ces bauclriers otaient des ceintures sorräes ä la taille, le plus
souvent, mais non la ceinture noble, qui citait portoe au-Qessous des
hanches.
Ces sortes de baudriers ctaient souvent d'une excessive richesse,
orncs dbrfevrerie. Ucpcc y etait suspendue par des courroies et
chaincttes; le fourreau muni de quatre bielles posterieilrement et de
deux seulement sur la rive anterieure, toujours pour incliner l'arme
en avant et la suspendre sans que les mouvements pussent la faire
battre dans les jambes (iig. 11 1). En A, est presentee la boucle de ce
baudrier, et en B l'attache de la dague du cote droit; car, depuis le
milieu du XIV" siecle, on portait avec la ceinture militaire, aussi bien
qu'avec le baudrier, Yepee suspendue a gauche et la dague sur la
hanche droite. On voit comme Fepee est attache par deux courroies
11 boucles, ce qui permettait de s'en debarrasser sans deboucler le
baudrier et par des bouts de cliainettes, atin d'eviter le ballottement
de l'arme. Mais dejii, vers la fin de ce sieclc, les hommes d'armes
portaient des braconnieres d'acier pour preserver les hanches, avec
corselets ou brigantines tres-plastronnes. Cette ceinture a la taille ne
pouvait s'accorder avec les liraconnieres, auxquelles etaient attachees
les tassettes.
On reprit donc, non la ceinture noble militaire du commencement
du Tegne de Charles V, mais le baudrier rappelant la disposition
"de celui du commencement du XIVÜ siecle, cfest-a-dire incline sur
la gauche et attache a une courroie serrant la taille. Seulement
ce baudrier, devant porter sur les braconnieres de fer, fut lui-meme
fait de metal, sans cuir sous-jacent (fig. 12 2), tandis que les plaques
dbrfevrerie qui ornent le baudrier (Iig. 11) sont fixees sur une
courroie de peau. Les baudriers de metal de la fin du XlVc sieele
devaient etre articules et attaches, non par une boucle, mais par un
mordant ou une Iiche mobile. Les epees suspendues a ces derniers
haudriers pouvaient, comme celle de la Iigure il, etre enlevees sans
oter la ceinture. C'est qtfen effet alors, ces armes, habituellement
tres-longucs, etaienl, fort genantes a cheval, et il arrivait que, pour
combattre, on les detachait du baudrier pour les suspendre a l'argon.
Souvent une chaine partant du cote droit de la brigantine ou du
1 Statue de Charlemagne, chäteau de Pierrefonds (1395 ä 1400 environ).
reproduit toutefois l'armure de 1380 environ (voy. Armmm).
2 Statue du chäleail de Pierrefonds (1395 il 1400).
Cette statue