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BAUDRX
vaienL a attacher le nasal, qui tenait a la mentonniere du camail et
qu'on relevait pour combattre. Il y a deux crochets, aiin de brider
plus ou moins ce nasal. En B, est ligure l'habillement de tete, avec
son nasal releve et son camail de mailles. Au-dessus des deux cro-
chets est un trou qui, servait a passer un rivet attachant un ornement
dore ou un joyau. Nous avons l'explication claire de ce genre de coif-
fure sur une statue tombale de la cathedrale de Fribourg (fig. 31). En
France, cet habillement de tete devint la salade (voyez cet article),
et la forme des salades frangaises est tres-variee pendant les xiv" et
xv" siecles.
BATON, s. m. (baston, l-ibel). Pendant les xuc, xm", XIVÜ et
xvc sieclcs, le mot bdton designe toute arme offensive autre que
Tepee. La lance, la masse plommec, la hache, la vouge, et meme
plus tard les petites pibees d'artillerie ä feu, sont souvent appelees
bfitons.
Richart sont escremir
o virge ct o haslonf.
m Vous haudrez ä chascun .1. fort escu pesant
.1 Et .1. baston trucois sans plus armes lranchanllf.
u Et amena aveuqucs elle tout ce qui pooit porter hastons,
a A pie el ä cheval, en nombre de V0 urmcz i. n
BAUDRIER, s. m. (baudrrff, range). Courroie servant il attacher
Fepee.
Le ceinturon qui attachait Fcpce ctait une marque de chevalerie.
On disait, au commencement du xm" sieclc, le baudrzf, comme on dit
aujourd'hui la ceinture ou la taille :
Courroie
servant
attacher
Aubris fu biaus, eschevis et moldsä,
Gros par espaules, graisles par le baudr6;
N'eutp1us bel homine en soissante citüs".
La boucle,
ranguillon :
O11
plutüt
Fardillon
Irouclo
baud rd,
ämit
Plus agu que le ranguillon7.
' Tombeau de Berchtoldus (ün du xme siäclel
f Li Roman de Rou, vers 3824 (X110 xsibcle).
3 Gaufrey, vers 8772 et suiv. (xnxe siäcle).
4 Georges Chastellain, Chron. relative h la Pucelle.
5 011 dirait aujourd'hui : 61anc6 et faitaxl moule.
6 Garin le Loherain, Ire chanson, couplet xxvr.
7 Villon, Grand Testament : Ballade.