ARRH
Enta-BRAS
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piecc sur le devant. Les solerets sont larges et carres du bout
pour bien "tenir dans les etriers. Les gantelets n'ont pas de gardes
saillantes, mais sont attaches par des courroies aux canons des avant-
bras.
Nous ne croyons pas utile de pousser plus loin cet examen som-
maire des armures. Celles du XVlc siecle sont en si grand. nombre et
tellement communes, q11c nous ne nous en occuperons pas; ce serait
d'ailleurs sortir de notre cadre.
L'armure de fer n'avait plus trop de raison detre du moment que
l'artillerie a feu prenait ä la guerre une importance de plus en plus
serieuse. Cependant telle etait la puissance de la tradition, que les
gentilshommes ne croyaient pas pouvoir guerroyer sans cet accoutre-
ment si lourd et si genant. La plupart des armees de l'Europe n'ont-
elles pas encore conserve les cuirassiers, bien que les cuirasscs ne
soient plus a Fepreuve dlune balle conique? Ce ne fut guere que sous
Louis XIII que les gentilshommes remplaceront l'armure par le jus-
taucorps de buffle. Cependant le roi se prononca a diverses reprises
contre cette innovation, et pretendit faire reprendre les armures
qu'il considerait comme une des conditions essentielles a la bonne
ordonnance de la noblesse a cheval. Sa volonte et ses recommanda-
tions ne purent faire reprendre l'armure, que l'on ne portait plus que
dans certaines solennites et comme signe de haute noblesse feodale.
Toutefois, jusqu'a sa mort, les mousquetaires noirs de sa maison
conserveront l'armure en campagne, complote, sauf les greves, rem-
placees par de grandes bottes; un chapeau de fer avec nasal etait
substitue a Yarmet t.
ARRIERE-BRAS (garde-bras), AVANT-BRAS. Il ne faut pas con-
fondre ces pieces de l'armure avec les brassards. Le brassard est com-
pose de pieees articulees qui tiennent ensemble par des rivets, et
qu'il suffisait d'attacher a Pepaule sur la cuirasse close ou sur le col-
letin, tandis que Farriere-hras et l'avant-bras etaient des pieces sopa-
rees et qui pouvaient etre portees l'une sans l'autre. L'avant et l'ar-
riere-hras preeedent de beaucoup le brassard. On voit dans l'article
ARMUREQ que, des la seconde moitie du xiu" sieele, les hommes de
guerre avaient cru devoir ajouter a la broigne ou au hauhert de
mailles, ou jaseran, des plaques de fer battu pour mieux garantir les
epaules et Yarriere-laras contre les grands coups depee et le choc des
f Ces armures dtaient noires avec
musdc de Pierrefonds.
2 Voyez Anmuzm, fig. 20.
clous dorüs.
Il en existe
11110
CHCOPC,
däpendnut
du