Volltext: Dictionnaire raisonné du mobilier français de l'époque Carlovingienne à la Renaissance (T. 5)

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ARMUR-E 
anglois qui sappelloit Simekins Dodale, et lui arresta sen glaive en 
la poitrine, et tant le boule et tira que ledit. escuier il mist jus dessus 
son cheval 51 terre. Messire Jelian Chaudes, qui ey etlroy derriere 
lui, se retourna sur son ceste, et vit sen escuier gesir a terre, et 
que en feroit sur lui. Si s'eschaufa en parlant plus que devant, et 
dist a ses eempaignens et a ses gens : e Comment lairrez vous 
ainsi eest homme tuer ? A pie ! a pie! n Tantest il sailli a pie ; aussi 
tirent tous les siens, et fu Simekiils reseous. Vecy la Imtaille cern- 
meneiee. 
a Messire Jehan Ghandos, qui esteit grant chevalier, fort et hardi 
et confortez en toutes les besoingnes, sa banniere devant lui, 
environnez des siens et vestu dessus ses armeures d'un grant, 
vestement qui lui batoit jusques ä terre, armoie de son armoie- 
rie, d'un blanc samit a deux pelz aguisiez de gueules, l'un devant 
et l'autre (lBPPlEFB, et bien sembloit soufiisant homme et entrepre- 
nant en cel estat, pie avant autre, le glaive ou poing, s'en vint sur 
w ses ennemis. 
u Or il faisoit a ce matin un petit reslet 1; si estoit la voie moillie, 
a si que, en passant, il sentorteilla en son parement, qui estoit sur 
a le plus long, tant que un petit il trebucha. Et vecy un eop qui vint 
a sur lui laneie d'un escuier qui sappeloit Jacques de Saint-Martin. 
a qui estoit fort homme et appert durement, et fu le cep d'un glaive 
u qui le prist en char, et sarresta dessoubs l'oeil entre le nes et le 
u front, et ne vit point messire Jehan Chandos le cep venir sur lui 
u de ce lez la, car il avoit l'oeil estaint, et avoit bien cinq ans qu'il 
u l'avoit perdu es landes de Bordeaux, en cliaeunt un cerf. Avec tout 
a ce mescliief, messire Jehan Gliandos ne perla onques point de 
u visiere, si que en lrebuehant il s'appuia sur le cop qui estoit laHGiG 
w de bras roitle. 
a Si lui entra le fer la dedens, qui s'en cousi jusques au eervel, et 
e puis retira cil son glaive a lui. Messire Jehan Ghandos, pour la dou- 
e leur qu'il senti ne se pot tenir en estant, mais chey a terre, ct 
w tourna deux tours moult doulcreusement, ainsi que cil qui esloit 
a ferus a mort : car onques depuis ne parla? n 
Nous avons donne tout au long ce remarquable passage du chro- 
niqueur, parce qu'il peint de la manierexla plus saisissante les habi- 
tudes militaires des hommes d'armes de Fepoque, et nous fournit sur 
' a Peütc gclfae blanche. v 
2 Froissart, livr. l, part. 2, chap. ccxcx (voy. FHist. du chdteau et des sires 11e 
SaintSauveur le Vzconzte. par M. Lüopdld Dclislc : cc passage est dvllllä 0D entier 
IFaprC-s les HIOiÜGUFS manuscrits de Froissart).
	        
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