ARMURE
un chevalier dont Yadoubement date de 1300 environ. Cet adouhe-
ment est plus complique et appartient a une epoque de transition.
La broigne est de nouveau substituee a la maille, c'est-a-ilire le
vetement de peau, de toile ou de velours, sur lequel sont cousus
des rangs de maillons. Au poignet meme apparait, entre le gantelet
et la manche de la broigne, le gambison de peau pique. Outre les
ailettes, les arriere-bras sont armes de plaques de fer, et les coudes
de cubitieres legerement coniques. Les jambes sont aussi armees
de greves et de genouilleres par-tlessus les chausses fagonnees
comme la broigne. Celle-ci ne descend qu'aux genoux, et la cotte
(Farmes (Fetoffe souple recouvre le torse et les cuisses. Le heaume
est pointui, avec vue barree verticalement par un renfort, comme
dans les exemples precedents; les mains sont gantees de peau.
Sous la housse d'etoffe, le cheval est arme d'une couverture maillee
comme la broigne de l'homme d'armes, et sa tete est garantie par
un frontal de fera. Evidemment alors l'habillement de mailles ne
paraissait plus suffisant : on y avait ajoute (l'abord les ailettes,
puis des lames de fer sur les arriere-bras, puis des cubitieres; on
preservait les genoux et les jambes par des genouilleres et des
sreves; puis encore on revenait, sous ces renforts de fer,ä la broigne,
plus resistante que n'etait la maille, et sous la broigne on posait un
gftmbison de toile ou de peau pique. De meme aussi on armait plus
fortement le cheval. Il ne faut pas setonner si alors chaque homme
d'armes cherchait a perfectionner Fadoubement, et si, par conse-
fluent, on trouve une grande v-ariete dans les diverses pieces
(Varmures adoptees; s'il se presente des singularites en raison de
la force, du gent et des idees plus ou moins ingenieuses de chacun.
lfetat mixte de l'armure, de 1290 a 1310, ne pouvait former un
eHSemble complet. Les plaques de metal en plus ou moins grand
nombre, la maille ou la broigne maillee, la cotte il'armes rem-
ÜOHPree ou souple, longue ou courte, le gambison pique ou simple,
S0 trouvent dans les monuments figures de cette epoque. Le heaume
Subit alors d'importantes modifications. Sa partie basse anterieure
devient mobile, ce qui permettait au cavalier de respirer a l'aise
sans etre oblige (Voter cet habillement de tete. Cette partie mobile
(111 Ventaille primitive) couvre le bas du visage jusqu'au-dessous du
montons, et peut etre relevee en pivotant sur deux axes places a
1 Voyez ÜEAUME.
' Voyez HARNAIS.
3 Voyez HEAUME.