ÜTAUX
Jusquii Pepoque de la renaissance, on continua ncanmoins de
tailler les pierres fines, autres que le diamant, en cabochon, et
encore aujourd'hui ce genre de taille est conserve pour les rubis,
les opales et calcvetloines.
C'est sous (lliaides V que la mode nouvelle dans la fabrication des
bijoux einailles, colores en ronde bosse, avait pris naissance. Toute-
fois, ce ne fut guere que sous Charles VI que le gent pour ces sortes
de bijoux se repandit parmi la noblesse. On faconnait ainsi des
fleurs, de petits animaux, des personnages entremeles d'ornements,
des chiffres et devises fort en vogue jusqifa la renaissance. Les
Personnages et animaux etaient emailles le plus ordinairement de
blanc : a Un ours d'or emaille de blanc, garni de pierreries, que
H le Duc. avoit en de M" de Ricliemont en eschange d'un autre ours
" que Mi de Bcrry luy avoit ilounel. J) a Pour la broderie faiLle
H en et sur deux liouppelamlcs pour le roy NS. et pour MS. le
if duc d'0i'lcans (un chemin figure en broderie courait sur la
if manche gauche), et _v a, sur icehii chemin, un cheval d'or mi-
" Gullsu de rouge qui fait maniere de cheval echappe, assiz sur le
e dessus des dites manches et pend au col cle chascun cheval un
fi collier d'or, itorfevrerie, ou il y a en chascun XVI lettres pendans
fi fllli dieiit : Iriyriic le plus belle, et deux cosses de genestizsi pen-
if dans en chacun cliceulx colliers, l'une esmaillee de blanc et l'autre
(f de verti. D
ÜÜS joyaux de manches se retrouvent souvent a dater de la
seconde moitie du XIV" siecle; ils etaient poses au-dessous des
ciiaules, etaient parfois iras-volumineux et crues de branlants. Par-
fois aussi ils formaient des sortes düfipaulettes de grosses perles d'or
fWÜC pendeloques. Lorsqu'un gentilhomme avait resolu de mener
il ÜH une aventure, il aflichait son emprise, comme on disait alors,
au "milan d'un bijou significatif place sur l'une des manches du
Surcot ou de la houppelande, et le gardait ainsi jusqu'au moment
011 il avait pu accomplir cette sorte de voeu. (Tetait un engagement
pubÜÜ Cllfil-prenait et que l'honneur l'obligeant a remplir.
ä Üitüebgioux de coiffures des dames, les couronnes, furent aussi,
manteau POque, souvent emailles sur or, ainsi que Iles attaches de
perles set les colliers; le tout Ientremeles de pierreries et de
80161111368686 manteaux que portaient les nobles dames dans les
taient tailles en portion (le cercle (fig. 26). En A, A,
g gggggäfilnvent. du duc rie Bretagne
3 Comptes royaux (1392).