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VIERGE
qu'en une agrafe pendue au-dessous de la ceinture et ä laquelle on
attachait un pan de la jupe au moyen d'un oeil pratique sur celle-ci ;
ou bien (fetait une chainette plus ou moins riche attachee a la cein-
ture. recevant une cassolettc, quelques menus objets, des clefs, et
une forte agrafe destinee a relever la robe pour faciliter la marche.
La figure '11 donne une de ces chainettes, qui date de la lin du
xive siecle. Le passant A etait pris dans la ceinture. Uagrafe B ratta-
chait la jupe au moyen d'un oeillet.
Dans les Flandres et en Bourgogne, les femmes de mediocre condi-
tion avaient aussi a la ceinture une longue laniere de cuir orne, ou de
velours, ou de passementerie, qui permettait de trousser la robe. Mais
cette mode ne semble pas avoir ete usitee en France, tandis qu'elle
est tres-frequemment indiquee sur les monuments rhenans de la fin
du xve siecle.
TUNIQUE,
Yioyez AUBE, COTTE, J UBE, ROBE.
VERGE, s. f. Nous-voyons que les huissiers portaient
de leur charge, dbs le X1110 sibcle, une verge :
COIIIIIIB
signe
a Mult i oul: rois, contes ct ducs;
u "Frais cenz huisscrs i out as huis,
fi Chescuns avoit ou vers ou gris
u Et bon paille d'autre pais.
u Si conduient les barons
Il Par les desgrez pur les garqons,
K 0d les verges kbs mains tcnoicnt
Il As ävesques voie fcsoienl.
Il Que nul garqon n'i apresixiast,
f: Si aucuns de eue n'a] comandast 2.
Ces battons, entre les mains des huissiers, servaient alors 21 faire
place aux personnages auxquels ils servaient Wintroducteurs.
Quand Guillaume revient il Westminster apres son premier retour
sur le continent, il y tint une grande fete, lt laquelle assistaient les
l Ancienne collection Garneray (moitiä dbxücution).
2 Chron. (leGeof]11oz' Gaimfzr, publiäc par M. Fr. Blichcl, t.