JOYAITX
doree, raye de ganses d'or anterieuroment et postcrieuremiznt. Sur
le bord externe des deux lobes de ce bourrelet un rang de grains
d'or est fixe. Le voile est borde de paillettes d'or. Quelquefois un
joyau frontal est pose a la jonction anterieuice des deux lobes (fig. 901),
et une sorte de double crete de riches joyaux accompagne ces
lobes. Ifetrangizte de ces coillures depasse ce que l'imagination
la plus fantasque peut rever. Ainsi lescoflion en forme de turban
que donne la Figure 15 est parfois accompagne de trois cornes
ornees de joyaux. Un voile recouvre le tout et tombe derriere le cou
en deux pentes et une longue lfllltlllft (fig. il il). Ces cornes sont
faites düätoffe noire, de velours probablement, de maniere a faire
mieux ressortir les ors et les pierreries. Les cheveux du personnage
sont apparents, soigneusement flivises en ondes separees par des
ganses or et noir tres-deliees, rattaches par derriere et tombant en
une longue queue flottante. C'est ce qui ressort de l'examen d'autres
miniatures du meme manuscrit. Il y avait une grande variete dans
ces parures, et la mode n'etait pas tellement imperieuse que chacun
se crüt oblige de copier servilemcnt, comme aujourd'hui, certains
types admis. On peut supposer que les femmes consultaient plutot
leur miroir que leur couturlere, et qu'elles modifiaient la mode en
raison du earacteice de leur physique. Ce qui est hors de doute, c'est
que ces vetements, et les joyaux qui les ornaient, coütnient des
sommes folles, ce qui n'etait pas un obstacle au changement rapide
de la coupe des vetements. Que les bourgeoises conservasscnt une
robe pendant un grand nombre dHinnees pour s'en parer certains
jours de fete, cela est possible, mais cette habitude n'existait pas
citez la noblesse. La forme des habits, des coiffures, variait d'une
annee a l'autre; si peu que ce füt, cela suffisait pour qu'une femme
qui se respectait xfosat porter une parure datant de plusieurs annees.
Des differences qui, a distance, nous paraissent a peine sensibles,
choquaient les yeux des contemporains. semblaient comme aujour-
d'hui, ridicules, et le ridicule a de tout temps inspire une veritable
terreur en France.
Si nombreux et si riches que fussent les joyaux poses sur les vote-
ments des dames francaises pendant le xv" siecle, ce luxe conserva
toujours une certaine moderation relative. On tenait plus encore
a telegance d'une coupe heureuse, a une certaine desinvolture dans
1 Mümc manuscrit.
2 biannser. Ilihliolh
turcs ravissantes.
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Missel lnlj
Ce
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