Volltext: Dictionnaire raisonné du mobilier français de l'époque Carlovingienne à la Renaissance (T. 4)

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TOILE!" 
femme obeissante qui se laisse ravir ses enfants sous un pretextc 
futile donne par le mari, est contre nature et n'est qu'une pauvre 
sotte. Clytemnestre est bien autrement dans le vrai, heureusement. 
Mais, par contre, le meme auteur cite les deux historiettes suivantes 
qui peignent exactement la femme fraucaise, et la sienne proba- 
blement : 
a J'ai oui dire au bailly de Tournay, ecrit l'auteur du illänagier, 
qu'etant en compagnie avec plusieurs hommes depuis longtemps ma- 
ries, ceux-ci firent la gageure que voici : Ceux d'entre eux, dont les 
femmes eompteraient jusque quatre, sans arrets, contradictions, 
moquerie ou observation, seraient quittes; mais ceux dont les moi- 
ties narriveraient pas a compter jusque quatre, sans interruption 
ou sans meler a ces simples mots, un, deux, trois, quatre, quel- 
que observation, moquerie ou contradictions, payeraient a souper 
a la compagnie. 011 va donc chez le premier, qui s'appelait Robin 
et dont la femme faisait fort la glorieuse; et devant tous Yepoux lui 
dit : (c Marie, dictes apres moy ce que je diroy.  Voulentiers, sire. 
a  Marie,dictes zEmpreui...  Empreu.  Et  deux.- 
u Et trois... A donc illarie un peu tierement disoit : Et sept, et douze, 
a et quatorze! Esgargl vous mocquez-vous de moy? Ainsi le mai-y 
a Marie perdoit. Apres ce, l'en aloit en Phostel Jehan, qui appelait 
a Agnesot sa femme qui bien savoit faire la dame, et luy disoit : 
u  Dictes apres moy ce que je diroy : Empreu...  Agnesot disoit 
if par desdain : Et deux. A donc perdoit. Tassin disoit a dame Tas- 
a sine : Empreu...  Tassine par orgueil disoit en hault : C'est 
a de nouvel! ou disoit : Je ne suis mie enfant pour apprendre a 
a compter. Ou disoit : Or ca, de par Dieu, esgar, estes-vous devenu 
a menestrier? Et les semblables. Et ainsi perdoit; et tous ceulx qui 
(c avoient espousees les jeunes bien aprises et bien endoctrinees 
a gagnoient et estoientjoyeux.  
Voici le second conte : 
a Trois abbes et trois maries estoient en une eoinpaignie, et 
a entre eulx vint une question en disant lesquels estoient plus obeis- 
ti sans, ou les femmes a leurs maris, ou les religieux a leur abbe; 
u et sur ce eurent moult de paroles, (Fargumens et exemples 
a racontes d'une part et d'autre. Se les exemples estoient vrais,je 
a ne sgay; mais en conclusion, ils demourerent contraires et ordon- 
u nerent que une preuve s'en feroit loyaument, et secretementjuree 
l a Eu prou: 
2 a Voyons 
icr, un. 
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