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Quelle etait donc celle (wducntion de la femme? Robert de Blois nous
le dira en quelques vers 1 :
Por ce (dit l'auteur) vucil-jc courtoise:
Enseignier les dames conuncnt
Eles se doivent contenir. v
Qu'elles aillent et viennent, parlent ou se taisent, en tout faut-il
de la mesure. Si une femme parle trop, on la tient pour indiscretc et
folle; si elle ne dit mot, on la trouve peu avenante, car faut-il qu'elle
sache recevoir les gens. Fait-elle courtoisement fete a tous, il est des
sots qui se vantent d'etre l'objet de ses bonnes graces, bien qu'elle n'y
songe pas. Mais si au contraire elle est reservee, on la trouve liere
ou orgueilleuse, ou sournoise et dedaigneuse. Sachez donc que mainte
dame s'abstient de faire bonnecliere a certaines personnes qui leur
plaisent, par detiance des propos.
Il faut donc ne faire ni trop, ni trop peu.
Mais entendez comme il se faut conduire : Si vous allez a lüL-glisc
ou ailleurs, gardez-vous de mettre votre haquenee au trot ou au galop.
lllarchez droit, bon pas et ne depassez point ceux qui vous accompa-
gnent; cela est malseant. Ne tournez pas vos regards a droite et a
gauche. mais fixez-les droit devant vous. Saluez avec amabilite ceux
que vous rencontrez. Cela ne eoüte gucre et l'on vous en sait gre.
N'est pas genereux celui qui est avare de saluts ; or, un salut vaut pour
moi dix mares. Pour les pauvres gens, n'ayez point l'apparence du
mt-pris, mais approchez-les doucement; ne leur donnant rien du
votre, faut-il au moins leur parler avec bienveillance.
Aprüs vous di que de sa bouche,
Nus hum il la vustrc m: Louche,
Fora cil ä uui vous cslcs Loulu,
Ncsl, pas Sage qui du cc doute,
Ne regardezjamais un homme en face, Z1 moins que ce ne soit celui
auquel volrgamour est legitimeinenl, accorde. Retenez bien ceci: quand
une (lame regarde souvent quelqu'un, celui-ci ne manque pas de se
croire prefere; et c'est merveille s'il ne le croit pas, car les yeux vont
lfi ou le cceur est porte.
Si quelqu'un vous prie de lui accorder votre amour, gardez-vous
Le (7 hast ienzen;
le smw
dam: