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Les inventaires qui nous sont restes du XIVÜ siccle, touchant les
garde-robes des grands seigneurs, indiquent un nombre prodigieux
de vetements et d'une grande valeur en etolles et en fourrures. Ce luxe
ne Iit que seccroitre encore u la lin dece siecle, surtout apres la
mort de Charles V; car il faut bien recofnnuitre que la cour, en
France, a dirige le mouvement de la mode depuis le X1110 siecle. Les
poetes satiriques s'elevenl non-seulement contre ce luxe scandaleux,
mais contre les habitudes molles et effeminees des classes elevees de
cette epoque, depuis la noblesse jusqu'aux bourgeois riches.
Dans ldppctrition de JBILLHZ de Meun par le prieur de Salon, Honore
Bonnet l, le Sarrasin parle ainsi des lltlblllldCS des Francais de latin
du x1v' siecle :
v Vous cslcs gens, car apris
a Qui vives dülicicuscuncul :
(f Se vous xfavcv. pain du fromunf,
a Char de bmoutun, hcuf ct pourccl,
u Pcnlriz, pouvins, chapponls, ohm"
u Canal-s, faysans, et couuyus gras.
lit que demain uu faillisl pas
u Hahoudaucc plus qu'aujourd'l1u_v.
H-Vous cstcs venus ä Fannuy.
u ICI. se v0 Iil mol hlauc n'avez
N Pour une nuyl, cales foulüs :
u (lhcmisc blanche sur lc corps
u Ou aulrcmou! vous üles mors.
Puis
toilette
il
reproche
{LUX
Frangais
le
temps
ils
passent
leur
(luidiez-volws que pour csluvcr
Pour doulx vivre, pour (iüporlcr,
Pour penser loujours un vüaudcs,
Pour mangicr des vhosus friamlcs.
la fa
gon molle dont ils Clbverlt leurs enfants :
Aussi vous lcnüs vos
'l'ant doulx nourris c
'l'nnt bien vcslus un l:
Quo_qnand ils vienne:
cnthns
l, tant frlaus,
sur jeunesse,
1L ä, gmnulcssc
1 Voyez la pu
(Km-il. un 1398).
2 u Sc baign;
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il p
a Souimilü
bliuph
iles franqais