tuel rassis. (let etat nexista jamais chez nous avec une plenitnde
plus complete que pendant ce X1110 siecle, qui vit, an milieu d'un
calme interieur profond, a dater du moins de 12230 jusqu'en 1314,
l'ordre gouvernemental sT-ztahlir, les arls, les lettres, les sciences,
l'industrie et la richesse publique progresser rapidement, constituer
la nationalite franeaise, laquelle acquit au dehors une preponde-
rance marquee. Pendant cette periode, la mode ne se livre a aucun
de ces ecarts si frequents depuis. La bourgeoisie seleve, la feodalite
fait taire ses pretentions, et le liant cierge lui-meule, maigre les sen-
timcnts pieux du monarque, est tenu dans des bornes relativement
etroites. Comme il vient d'etre dit tout a l'heure, le vetement des
diverses classes affecte nnc sorte degalite qui n'existait pas ante-
rieurement, et qui ne se lnaintint pas pendant les xiv" et xv" siecles,
bien que la haute bourgeoisie essayftt d'atteindre aux habitudes
de luxe entre de la iloblesse sous les regnes de Jean, de Charles V et
de Charles VI.
Les articles du Dictionnaire font connaitre en cletail cet habille-
ment sous les regncs de saint Louis, de Philippe le Hardi et de Phi-
lippe le Bel; ils en font voir les transformations peu importantes
et la simplicite de coupe en mcme temps que la commodite : reste
a dire quelques mots touchant la maniere de porter ces vetements,
qui en faisait le principal ornement.
Les hommes ne laissent plus croitre la barbe pendant cette pcriode,
mais sont soigneusement rases. Les cheveux, ni trop courts, ni trop
longs, sont entretenus avec grand soin. Le vetement, compose, outre
la robe-linge (chemise), tle deux ou trois robes, est long sans tom-
ber sur les pieds. Les bras ne sont point embarrasses dans ces man-
ches longues ou demesuremetit larges. Le cou est decouvert et les
jambes sont passees dans des chausses qui, en les preservant exacte-
ment des intemperies, n'en dissimulent ni les formes ni par conse-
quent n'en genent les mouvements. Pour les femmes, la coiffure est
tresesimple. Les cheveux sont tordus en nattes, ou rejetes derriere
le chaperon, ou retenus dans une resille, laissant le front decouvert.
Souvent, un voile, ou une guimpe, ou une barbette enveloppe le tour
du visage en retombant sur le cou. Les corsages montants, avec
manches justes, dessinent exactement la poitrine sans la serrer. Un
corset parait etre pose sous la robe pour maintenir la gorge. Les
jupes sont amples, collant aux hanches et tombant sur les pieds.
Sur cette robe (doublee souvent) est pose le manteau, le garde-
corps ou la pelisse. Tous ces details de Phabillement sont suffisam-
ment expliques pour qu'il ne soit pas utile (l'y revenir; mais