Volltext: Dictionnaire raisonné du mobilier français de l'époque Carlovingienne à la Renaissance (T. 4)

TOILETTE 
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la pcriode brillante des croisades. L'invasion de l'0ccident en Orient 
 invasion qui atteint les proportions d'une vaste emigration  
etait la grosse affaire de cette singuliere epoque. Philippe-Auguste, 
apres son expedition de Terre sainte si brusquement terminee, se 
consacra tout entier aux affaires d'Occident, et l'on sait avec quelle 
persistance et quel succes. C'est a dater de son regne, dest-a-dire 
a dater du moment oü Funite francaise commence a se constituer, 
que les influences orientales n'ont plus aucune prise sur nos habil- 
lements. Deja ce particularisme, comme on dirait aujourd'hui. se 
fait sentir dans les vetemenls des Plantagenets, a la fin du x11" siecle. 
L'habillement de la statue de Richard Cmur-de-Lion, de l'abbaye 
de Fontevrault (lig. 9), s'affranchit deja sensiblement de l'influence 
orientale. Les monuments de la meme epoque que nous posse- 
dons encore denotent la meme tendancel. Le vetement de Richard 
Cteur-de-Lion se compose d'une longue robe de dessous blanche, 
tombant aux chevilles, sur laquelle sont poses une seconde robe verte, 
fendue lateralement, et un bliaut rouge, egalement fendu des hanches 
au bas. Une assez large ceinture est posee sur ce bliaut, au-dessus des 
hanches. (le bliaut possede des manches assez larges, richement 
bordees, sous lesquelles apparaissent les manches justes de la se- 
conde robe. Le bliaut monte a la racine du cou et est ferme par une 
aüche. Un manteau bleu, attache devant la poitrine, termine cette 
toilette. Les mains sont couvertes de gants blancs avec ornement 
d'or sur le dos. Les souliers sont rouges avec broderie d'or et epe- 
rons attaches par une courroie noire. Les plis serres et fins des 
vetements du milieu du X110 siecle ont disparu. Il en est de meme 
de la statue d'Eleanor de Guyenne, femme de Henri Il Plantagenet 
(fig.  Le vetement de cette princesse est, relativement il ceux 
du milieu du x11" siecle, simple. Le corsage n'est plus bride au 
corps, il donne des plis souples et irreguliers. Ce n'est pas un bliaut 
que porte la reine Eleanor, mais une robe a manches justes, bla11- 
che, brodee d'un treillis d'or, retenue autour de la taille par une cein- 
ture. Sous l'encolure, enrichie d'une broderie d'or, de cette robe, 
on voit passer la premiere tunique ou chemise blanche, attachee 
par une petite aliche. Un manteau bleu, seme de croissants d'or et 
double de rose, est suspendu par une ganse d'or et tombe derriere 
les epaules. La tete est couverte d'une barbette blanche et d'un petit 
voile sous la couronne, coiffure qui ne rappelle point celles des 
statues du milieu du x11" siecle. 
de Glovis 
1 Voyez,euLre autresJa statue 
tig. 4). 
"P, de l'abbaye SaintfGerrmin des Pu 
äsUäl 
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