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01- est un po dcscolorde,
Pur tons sera bien colonie.
Or se ÜOifB, or se lie,
01- s: descoife, or se dcslie.
Or a muscl, or a hauiere,
Or est orguelle, or est üerc,
Or a chapel, 01' a coronc,
Oreudroit sa face abandonne
A resgurdcr, et puis la cucvrc ;
(l'est merveille que de lor evrc
Nous verrons bicntot que ces boulades de poetes (et celui-ci etait
un moine) lfenlevent point a la femme le role important qu'elle
a su tenir dans la societe du moyen fige. Son influence sur les modes
ne saurait etre contestee des Pepoque carlovingienne. Les miniatures
des manuscrits, les monuments, montrent avec evidence que les
femmes, a cette epoque reculee, avaient adopte plus completement
que n'avaient fait les hommes la coupe des vetements byzantins.
Elles contribueront ainsi a introduire en Occident, non-seulement
les etoffes fabriquees en Orient, mais aussi la forme des habits orien-
taux. Il est fort difticile de savoir exactement comment etait vetue
Fredegonde ou Brunehaut; il l'est beaucoup moins de donner une
idee de la parure d'une dame du Ville siecle. Or cette parure est
a bien peu pres identique avec celles admises a la cour de Byzance;
tandis que les vetements des hommes, a la meme epoque, tenaient ala
fois du velement gallo-romain, de l'habillement germain et des
iniluences byzantines. Cette derniere influence ne cessa de dominer
de plus en plus dans l'habillement masculin jusquüa la Iin de Fepoque
carlovingienne, en effacant ainsi peu a peu les traditions gallo-
romaines et germaniques. On peut se rendre compte de ce fait en
parcourant les divers articles du Dictionnaire relatifs aux vetemenls
des deux sexes.
La classe elevee cherchait donc ät se rapprocher le plus possible des
modes adoptees 51 Byzance, et les preinieres croisades ne purent
naturellement que developper ce goüt, puisque ces expeditions eurent
le cztractere de veritables emigrations qui comprenaient non-seulement
les hommes en etat de porter les armes, mais des femmes, des
artisans, des ouvriers.
La Bible ecrite pour Charles le Chauve? montre encore, dans
1 La Contenance des fumes (Contes,
6dit, par A. Juhiunl, t. Il, p. 1711-).
1' hlusdc dgs souverains (IXÜ siiacle).
ziicts,
des
fablizzua:
XIVO
et XVe siäcles,