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SURCOÜ
Plus loin, Joinville raconte comment Fimperatrice de Gonstanti-
nople etant arrivee a Baphe en Chypre pour demander des secours
au roi saint Louis, son vaisseau ayant chasse sur ses ancres et ayant
me jete a Acre, elle etait restee a terre n'ayant qu'une chape et a un
seurcot a niangier pour tout vetemeilt. Ces surcots a manger etaient
des robes de dessus qu'on mettait, en effet, pour assister aux repas;
nous voyons qu'il en est question ailleurs. Ainsi, dans li Roumans
dou Cltastelain de Coucy f, on lit ces vers :
Li soupers estoit aprestds.
Li sires est amont montes
En la salle qui paväc ert,
La dame son surcot ouveri
Avoll vestu düs le dinar,
(Ihas-cun fait le sien apex-ter,
Puis Se veslent commnnaumcxlt,
Li shssäent moult liement.
Et plus tard, il la lin du xlv" sibcle, Guillaumb de Macllau, dans la
piäce de vers inlituläe : Le Renuäde de fezrtzme, en dücrivant l'emploi
d'une journbe dans un chäteau, dit :
Quant on 0L chaul6 tout attrait,
Ghascuns ala ä son retrait
Qui dut son corset devcstir
Pour lu scrcost ouvert veslir.
Aprüs vint chascuns en la sale
0h chascuns fu, ce nfcst avis,
A point honuuurcz et servis
Aussi de vin c de viande,
Com corps 0L appctit dcznaxdc 2.
Ainsi, l'usage sfelaii conserve, pendant les xui" et XlVe siecles, de
vülir le surcol OIPCBTÜ pour se presenter convenablement dans une
noble assemblee. Mais il y avait aussi les surcois ordinaires et meme
pour chevaucher; c'est pourquoi, dans les inventaires du XIVO siecle,
il est question pour une robe, dest-ii-dire pour un vetemenbcom-
plei, de deux surcols, l'un clos, l'autre ouvert, et a dater du regne
de Charles V, pour les hommes, de surcois courts :
a Ung surcot courl de drap dor vermeil fourre de cendal
u azure 1'.
M110 siizcle, vers 723 cl suiv.
9 (Jliuvres de Guilluuulc de Machau.
3 Invcnt. flu tfdsur de Charles V,
HIÜUÜSLIP.
nation.