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et pierreries. Dans
de souliers boronäs
le
roman des
Qufatrv
Fils
Aymon,
est
(ÜICSÜOII
EL chances
de hrx
pailc ct
solers haro:
Nous n'avons pu trouver la siguillcation de ce mot; mais, comme
il n'est fait mention dans ce passage que de vetements magnifiques,
il est a croire que les souliers borones etaient d'une qualite
superieure.
C'est pendant Pepoque carlovingienne et jusqu'au x11" siecle que
les souliers sont particulierement riches en broderie. Pendant le
Xlllc siecle, les seigneurs ne portent guere de ces souliers de prix;
mais, au XlVe siecle, le luxe s'empare de nouveau de cette partie du
vetement des deux sexes. Dans Flnventaire de Charles V, il est ques-
lion de souliers tries-riches : a Unes cendalles de satin azure a {leurs
a de lys, comme dessus, et doubles de satin vermeil E1 laz dor et de
a soye azuree et en chacune cendalle six boutons de perles? 1)
u Ung solier de satin azure brodez de ileurs de lys et doublez comme
c dessus et en chacun des dits soliers ung orfrois tout autour et
a sur la greve (Fempeigne) semez de menues perles a KK et cou-
c ronnes, et le champ diceulx orfroyes de grossettes perles 3. w
On voit, dans l'article (JHAussunE, les transformations du soulier.
Souvent termine en pointe passablement aigue pendant les x1" et
x11' siecles, il prend exactement la forme du pied pendant le X111";
exagere la saillie de Forteil 51 la ün de ce siecle, et tend a s'appointir
.1 son extremite anterieure. Cette acuite de la chaussure ne fait
qu'augmenter successivement pendant le xive siecle, pour arriver a la
poulaine, qui, bien que tres-genante, persiste pendant presque toute
la duree du xvB siecle. Ce n'est que sous Charles VIII que cette mode
est absolument abandonnee pour tomber dans un exces contraire.
C'est alors qu'on voit apparaitre les souliers camus, larges du bout
et gonlles; si bien que Henri Baude, dans une de ses ballades, ecrit
ce vers :
Souliers
houliz
OIIIUIG
npaull
enparlant des modes nouvelles.
1 Collect.
2 N" 341,6
3 N" 3457.
4 14835.