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SCEA U
Le scapnlaire des religieux ne prend une forme speciale et bien
determinee que vers le commencement du xvo siecle, du moins ne
l'avons-nous pas vu Figurer d'une facon bien distincte de la cucule
ou cagoule avant cette epoqne. Le personnage que montre la lig. l 1
est saint Macaire, habille en frere mineur du xve siecle. Son habit
est de la meme nuance dans toutes ses parties, gris brun. Il porte le
scapulaire bien caracterise, qui n'est autre chose que la chasuble avec
capuchon singulierement reduite et ne couvrant que les epaules, la
poitrine et le dos. Nous avons dit ailleurs que les moines qui travail-
laient aux champs ou a des metiers endossaient le scapulaire comme
etant le vetement qui se pretait le mieux a ces exercices. Mais alors le
scapulairexavait. la forme de la cagoule (voyez ce mot). Ici il n'est plus
guere qu'une tradition.
SCEAU, s. m. (sniiel, signet). Lorsque dans Vantiquite on ecrivait
certains actes ou des lettres qu'on adressait a ses amis, a l'aide d'un
style, sur des tablettes enduites d'une mince couche de cire, il etait
tout simple de donner a ces ecrits une authenticite incontestable en
apposant un scel sur cette matiere molle. C'etait la signature. Mais,
en abandonnant ce procede assez incommode et fugitif de correspon-
dance, on conserva le moyen qui avait paru le plus propre a prevenir
les faux en ecriture, et l'on scella le papyrus ou le parchemin sur
lequel l'ecrit avait ete trace a l'encre, au moyen d'un morceau de
cire recevant l'empreinte d'un cachet. Chacun possedait ainsi une
petite matrice connue de tous, gravee sur pierre dure ou metal,
a l'aide de laquelle on faisait une empreinte fort difficile a imiter.
Les intailles sur pierres dures que Fantiquite assyrienne, egyptienne,
grecque et romaine nous a laissees ne sont autre chose que des
sceaux. Et si beaucoup rappellent les memes sujets, il n'est est pas
deux qui soient absolument identiques. Cet usage se perpetua d'autant
mieux pendant le moyen tige, que beaucoup de seigneurs feodaux
qui devaient, en maintes circonstances, fournir des ecrits emanes de
leur chancellerie, ne prenaient pas la peine de tracer leur nom, ou ne
pensaient pas qu'une simple signature put avoir une authenticite
incontesttlle. Pour les hauts barons, pour les suzerains, la garde du
sceau etait donc une affaire d'importance, et ne la confiait-on que un
serviteur dont le devouement, la prudence et la vigilance ne pou-
vaient etre suspectes. Ces grands personnages avaient leur petit scel,
Manuscr.
Bihlioth,
nation
Miroir
historial, framgais (1440
auvirony