Volltext: Dictionnaire raisonné du mobilier français de l'époque Carlovingienne à la Renaissance (T. 4)

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ROBE 
Rulebeuf revient souvent sur l'ordre des Jacobins, qui excitait 
partieulierement sa mauvaise humeur, et, ä plusieurs reprises, leur 
repruche-t-il de ne pas porter de chemises. Jean de Meung, dans 
le Ronzcm de la rose, n'est guere plus indulgent pour les moines 
et met en opposition leurs vetements sales avec ceux des gentils- 
hommes. Il ne s'agit pas d'imiter et d'honorer la chevalerie, dit 
Faux-Semblant :   
u Mbs Bäguins ä grans chapcrons, 
u As chieres pasles et alises, 
a Qui ont ces larges robes grises 
n Toutes fretelees de crotes, 
f- Hosixlus froncis et larges hotes 
.1 Qui resemblent horcc a uaillier  
Et plus loin, däcrivant 
de Meung s'exprime ainsi : 
GOSÜIIIIB 
düstenance  Contrainte , 
Jean 
Vesl; une rohc cameliue, 
Et sfutornc connue biguine, 
Et ot dülug large cuevrc-chiof, 
Et d'un blanc drap coverl le chic! 
Des les premieres aunees du XlIlÜ siecle, les robes des femmes, 
sous le bliaut, sont attachees a la taille avec des ceintures, ct ces 
corsages collants aux flancs, presentes dans la figure 9, ne sont plus 
de mise. La robe des hommes, sous le bliaut, est aussi, vers la Ineme 
epoque, ample et serree a la taille par une ceinture etroite. 
La robe de dessus des femmes, pendant le X112 siecle, etait fendue 
par devant jusque 10 a '15 centimetres du cou. Vers 1220, ces 
robes ne sont plus fendues que de 11 ou ä oentimetres, et un 
bouton ou une petite agrafe reunit les deux angles; ce n'est que par 
exception que ces robes sont fendues tres-has jusquäflt l'estomac et 
retenues lachement par en haut. Celte mode ne convenait guere 
qu'aux femmes lefgeres et ne parait pas avoir ele adoptee par les 
dames. Les robes des femmes, pendant les x1" et x11" siecles, n'e- 
taient point decollctees. Les epaules etaient toujours cachees, et l'on 
rfentrevoyait, entre les bords anterieurs de la robe et du bliaut, que 
la racine du cou; a peine le milieu de la gorge parla fente que lais- 
saient entre elles les riches passementeries bordant l'encolure. La 
coutume de decolleter les robes des femmes ne parait pas avoir ete 
1 Roman de la rose, vers 12141 et suiv. 
2 Vers 12248 6L suiv. 
(uouunencemenl; du XIVÜ siizelo).
	        
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