Volltext: Dictionnaire raisonné du mobilier français de l'époque Carlovingienne à la Renaissance (T. 4)

ROBE 
comme les moines mendiants du XIIIÜ siecle. Sous ce rapport, les 
choses etaient a peu pres ce qu'elles sont encore aujourd'hui, c'est- 
a-dire que les vetements des deux sexes se composaient de pieces 
nombreuses, surtout lorsque la saison etait rigoureuse. Car, ainsi 
que nous le disons ailleurs l, on n'avait pas habituellement comme 
aujourd'hui des costumes d'elle et. d'hiver. En cette derniere saison 
on mettait un, deux ou trois vetements supplementairesg. Nous 
avons vu que le mot robe comprend toute une serie de vetements 
faits pour etre portes, au besoin, ensemble. D'abord la chemise 
parait avoir ete portee des les premiers siecles du moyen fige ; par- 
dessus ce vetcmeut se mettait la cotte souvent double, puis le bliaut 
pendant" les xue et xtn" siecles, ou le surcot plus lard; puis le pelicon, 
le garde-corps, le herigaut ou la ganache; 1e chaperon, enfin le 
mantel ou le soq. on la houppelande. Nous ne parlons ici que de la 
robe proprement dite, car il faut ajouter a cela les chausscs basses 
et hautes, les Lwraies ou le braieul, les souliers, heuses et estivaux, 
les patins; puis, comme vetements supplementaires, les gones ou 
gonelles, les robes a chevaucher, les ceintures echarpes, les au- 
musses, les gants. Nous laissons de cote certains vetements acces- 
soires ou analogues a ceux-ci, dont la description est donnee dans le 
cours de l'ouvrage. 
Il ne s'agit ici que de la noblesse et de la bourgeoisie aisee, car 
pour le bas peuple et les paysans._ attaches a la glebe, Dieu sait 
commeils etaient vetus.... quand ils etaient vetus. Cependant il ne 
serait pas exact de faire une regle de proportion et de dire: u Si 
les gens de la campagne elaient, sous Louis XIV, reduits a cet etat 
miserable que decrit si vivement Vauban, pensez ce que devaient 
etre les paysans sous saint Louis t o Il n'y avait pas, pendant l'apo- 
que feodale, cette ftmitä dans Fetatmiserable des classes inferieures, 
qui indignait si vivement les quelques hommes de coeur du xvue 
siecle, dont les regards se portaient ailleurs que sur la cour. Les 
seigneurs feodaux, pourpeu qu'ils eussent un grain de bon sens (et il 
s'en trouvait), avaient tout interet il ce que leurs vassaux et les hom- 
mes de leurs vassaux ne fussent par trop foules, a ce qu'ils fussent 
relativement riches meme, puisque alors ces hommes pouvaient leur 
preter un appui efficace. le cas echeant. D'ailleurs les seigneurs 
feodaux, vivant habituellement sur leurs terres, elaient en rapport 
l Voyer. MANTEAU. 
2 11 y avait cependant des 
nzeille, donnä r-i-dessus.) 
robes 
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