907
POLILAINE
a sa genll, il vonoil au jardin de Paris, une cole de chamolol vostue,
u un seurcot de lyreleiune sanz manches, un mantel de cendal noir
u enlour son col, moult bien pigniez et sanz coifc, et un chapel de
a paon blanc sus sa teste 2. J) On portait aussi des plumails sur les
lieaumes dos le XIIIÜ sibcle (voyez la partie des Anima). Il semble
toutefois que les plumes fälaient plulol allecloos aux coiffures des
hommes qu'il celles des femmes.
On faisait usage des plumes d'autruche dos la lin du X111" siücle.
Au xlve sibcle däja, on ornait ces plumes porläes sur les chapels de
paillettes d'or, de perles (voy.vC11,x11E1,, COIFFURE, Joyaux).
POULAINE, s. f. On disait püttlllillüs et cltaztssztres et la pouluivtc,
pour designer ces souliers termines par des pointes d'une longueur
demesuree et dont la mode commenca sous Chai-les V, pour finir
seulement vers 1430. La Chronique des religieuzv de Saint-Demis 3
raconte ainsi les lagons (Fetrc des chretiens devant Nicopoli qu'ils
assiegeaient, et dont larmes etait composes en grande "partie de
Fruncais : a Pendant que la ville etait assiegee et etait serree de pros,
u les ehreliens sahandounaient dans leur camp a une vie licen-
t. cieuse. Nos chevaliers, qui Femportaient. sur tous les autres par
a leur puissance et leur noblesse, faisaient bonne chere et s'invi-
u talent tour a tour a de splendides festins dans leurs tentes ornees
u de peintures i. Chaque jour ils se visitaient les uns les autres et se
o faisaient un äühzlngü mutuel de courtoisie; ils se paraient sans
u cesse de nouveaux habits brodes, dont les manches etaient d'une
u longileur demcsuree. Mais, ce qui etonnait le plus les prisonniers
u turcs, detaieut leurs chaussures a la poulaine, longues de deux
u pieds ct quelquefois davanlugeä : mode extraivagatnte, qui regnait
u alors parmi la noblesse, et particuliereinent parmi les seigneurs de
u France. n Et plus loinÜ, au moment de la bataille : a Aliu de pou-
1: Voir marcher plus facilement a pied, ils couperent les longues et
if encrnies pointes de leurs chaussurcsi, n Ce fut ainsi que cessa cette
1 Pour juger les rliHürends
13 Joiuville, Hfsf. de saint Louis, üdit. de M. Nat. de Wuilly, p.
CIu-onfcorunz KaroliSfzxtf, lib. XVH, cap. xxrv (Docum. ivzdzlits, t. ll, p. P196).
" n lu Luuloriis depirziis sunlmis mliis vacantes, zul (ZÜLWÄVÄÜ. spleudida mutun se invi-
lahanl. a.
ä u Et undc plus hostcs caplivi nxirulmnlur. sunlpcr (rulcczuncutzz roslmta longiLudiuis
uluoruxu [xedum et quandoqnc aruplimxs (lcfcrehant. w
G Cap. XXVI.
T w Et ut luvius. pmlcslreä pOSSOÜL iuccdcre, rostrn louga cl supcrtluzm calccoruul
umpulurunl. v
ll, p.
mulun
496].
se invi-