PELICON
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qu'au milieu de la poitrine (iigf371). Les plis du corps sont regu-
liers, roides, et le vetement, ouvert par devant, double de fourrures,
est maintenu a la hauteur des hanches 1351? une ceinture ; les manches
sont demesurement amples. La queue du chaperon tombe du cote
droit et passe sur Fepaule gauche. Ce chaperon est bleu de roi avec
enseignes d'or. Le pcligon est pourpre gris rose avec fourrure de
martre claire. La ceinture est vert et or. La manche de la robe de
dessous, qui parait seulement au poignet gauche, est bleue. Derriere
ce personnage est un jeune homme vetu egalement d'un pelicon
court et a manches rondes, fermees du bout et ouvertes laterale-
ment. Le chaperon de ce jeune homme est gorge de pigeon; le
pelicon est vert, fourre de martre; les chausses sont bleues, avec
souliers noirs. (les deux personnages portent des chaines d'or au
cou avec enseignes.
A dater de ce moment, les manches amples disparaissent comple-
temeut du pelicon, qui s'ajuste de plus en plus a la taille. La fourrure
meme ne s'y montre plus; aussi bien le mot lui-meme se perd-il,
pour etre remplace par celui de robe. Des vieillards sont encore
seuls representes, vers 1450, vetus de pelicons (Iig. 282) (voyez
Rose). Le pelieon qui persiste, est celui que represente la
figure '24, vetement d'apparat, et encore est-il depourvu de man-
chcs. C'est une sorte de houppelande avec grand camail, et deux
ouvertures laterales pour passer les bras. Mais c'est la un habit de
ceremonie qui n'est pas porte habituellement et qwendossent les
grands seigneurs en certaines occasions solennelles, jusqtfa la lin
du xv" siecle. La pelice des femmes disparait egalement, la houppe-
lande persiste un peu plus tard, et le surcot jusqu'a Pepoque de la
renaissance. A 1a tin du xv" siecle, le manteau, seul conserve, rem-
place, chez les dames nobles, la pelice et la houppelande.
Il n'y a pas de vetements qui aient ele d'un usage plus ordinaire
que le pelicon et le surcot, pendant une longue periode du moyen
age, dest-a-dire du x11" siecle au xv".
Le pelicon etait un vetement d'apparat, mais aussi une robe de
chambre; et, dans les contes et les romans, il est souvent question
de personnages des deux sexes qui, obliges de se vetir nativement,
passent une pelice par-dessus leur chemise. La pelice est aussi un
de ces vetements dont on faisait present aux personnes que l'on
Mnuuscrr. Rihlioth. nation, frauqais. n" 1126. (in
manuscrit prfaseutd ä. Louis X,
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