PELIQZON
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peu amples, garnies (l'une serie de boutons, ouverts du haut en bas
par devant, avec garniture de n'es-petits boutons juxtaposes.
La figure 23, copiee sur un des beaux retables du musee de Dijon,
donne un de ces peligons de 138051 1390. Cette femme est une ele-
gante que lc diable presente a saint Antoine. Deux petites cornes
signalent son origine. On remarquera le joyau passe en bandouliere,
pris sous la riche ceinture, tonifiant jusqu'au bas des jambes et
termine par un medaillon. On observera aussi les manches de la robe
de dessous, terminees en entonnoir sur les mains et qui accusent la
date du vetement t; les manches de la police garnies de rangs de
boutons qui ne sont la qu'un ornement.
Jusque vers 1420, les coupes donnees aux peligons des hommes
etaux polices des femmes oscillent entre les derniers exemples que
nous venons de presenter. Mais, vers cette epoque, les manches
amples, demesuremeut longues, disparaissent, et les grands vete-
tnents de dessus, drapes, de la fin du XIV" siecle, font place a des
habits ajustes au corps. Le pelicon seigneurial a large camail repa-
rait, mais avec manches justes relativement et corps de jupe moins
tleveloppe (fig. 24 Ce seigneur a cheval est vetu d'un peligon
violet, borde, aux parements des manches et en bas de la jupe, de
martre zibeline. Ces manches sont etroites et un grand camail d'her-
mine couvre les epaules. (Yetait alors aussi que les gentilshommes
commengaient a porter des manches rembourrees aux epaules, etroites
et plissees aux avant-bras, et des corps de pelicons avec plis reguiiers
sur la poitrine et dans le dos (Fig. 25 1). Ce pelicon est bleu de roi. et
le bonnet est pourpre.
Les vetements de dessus des femmes, si amples de 1390 a 1410,
se retrecissent, et arrivent a s'ajuster de plus en plus au corps. La
pelice est une robe de dessus et ne garde plus son nom qu'a cause
de la fourrure dont elle est garnie, mais non plus doublee et qui
napparait que comme bordure au bas de 1a jupe, au corsage et aux
parements des manches. Encore n'est-il pas certain que l'on ait
persiste alors a donner le nom de pelice a ce vetement transforme
(fg. 26 t). Cependant (nette robe ne peut etre confondue avec le
sureot des femmes, dont la coupe alors est parfaitement caracterisee
(voy. Sonner), et nous ne lui trouvons pas d'autre nom que celui
de pelice. La cette de dessous de cette noble dame est pourpre clair,
' Fin du rbguc de Charles V.
' Dlanuscr. liihlioLlu. natiom,
3 Ibid.
'f Mnnusvr. Üihüoth. nation ,
Lanuelot du Lac
franqais (1425 environ).
Boccace,
femmes (MM
nobles