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siens solennelles. Sous Charles V, cette mode pFÜVitlLll et ne fit que
se developper jusque sous le rogne de Louis XI. Ccs habits d'ap-
parat etaient appeles parements. Ils consistaient en surcots, houp-
pelandes, manteaux, chapes, et elaicnt portes aussi bien par les
hommes que par les femmes nobles. Les livrees etaient aussi alors
des habits de parement (voy. Livnnn). Cette mode bizarre, qui con-
sisluit ä se vetir de son blason, entrainait 51' des depenses conside-
rables, car il fallait faire tisser expres, broder ou assembler les
pieoes de l'eau, pour obtenir Fetolfe necessaire a l'habit de pare-
ment; et, dans ecs etoffes, l'or et l'argent entraient naturellement
pour une forte part, puisque ces metaux participent forcement fi la
composition de tout blason.
(Je fut sous le regne de Charles Vlll que cette mode fut aban-
donnee, et les parements ou habits blasonnes ne furent, plus portes
que par les rois d'armes jusqukä la {in du dernier siecle.
PASSANT, s. m. Bielle ou anneau de la boucle oppose 51 Fardillon,
eL servant ä l'arretex' en meme temps qu'il lnainLient la ceinture.
Quelquefois aussi un passant est independzlnt de la boucle, et con-
siste en une petite frette läche, de meml, dI-loffe ou de cuir.
Les passants de la boucle, ou independanls, ont ete souvent traites
d'une fagon tries-riche pendanL le moyen zlge, ornes de pierrories
el; ünement cisoles. Mais c'est surtout avec le velernent nlililaire que
l'on portait de ces ceintures avec laoucles, passants et mordants
d'une grande richesse. (Voyez, clans la partie des Annns, le mot
CEINTURE.)
PATENOTRES, s. l". (gnttcnostres). Chapelet compose de grains
enliles et que l'on fait passer entre les doigts en disant les prieres
qui commencent par le Pater noster. Les patcnotres etaieilt fort en
usage pendant le moyen tige. Les hommes aussi bien que les femmes
en portaient dans leur escarcelle ou pendues il la ceinture. Les reli-
gieux reguliers, ä plus forte raison, avaient-ils des patenotres sur
eux en toute circonstance. A dater du xnrf siecle, ces chapelets etaient
souvent d'une grande valeur, faits de grains d'ambre, de cristal de
roche et meme dc pierres tines. Mais c'est pendant le xiv" siccle
que le luxe des patenotres, comme de la plupart des joyaux de corps.
prit un grand devcloppemcnt. Dans l'inventaire de Charles V, il est
fait mention de pzitenotres tres-precicuses : a Unes patenostres d'or
ff ou 51 cinquante-deux frezettes, huit perles dcscosse et ung saphir.
(t Et ausrlictes palenoslres pend une croix mellee de llcurs de lys
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