PAII
EMENT
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tenter de l'attacher avec trois epinglcs. Le nombre de quatre croix
indique par Guillaume Durand 1 est souvent depasse sur les monu-
ments figures, mais le pallium est toujours blanc. Ses bouts sont plus
courts vers la lin du xive siecle, et ne tombent guere quejusquuu-
dessous du nombril.
Les trois epingles indiquees ne paraissent pas toujours portees,
ainsi qu'il est Liill ci-dessus, et souvent le pallium est-il fixe par une
opingle sur la poitrine, et les deux autres sur chaque epaule.
Quoique le pallium füt un signe de Farchiepiscopat, il arrivait quele
pupe le refusait äi un ZIFCllGVGtILH-J qu'il croyait indigne de le recevoir.
C'est ainsi qu'il fut refuse ä Parcheveque ltlauger, oncle de Guillaume
le Conquerant, (Papres l'avis müme de son neveu 2.
PAPILLOTE, s. f. (papillocte, paillote, paillette). On designait par
ce mot de petits branlants d'or lres-legers qu'on fixait aux extre-
mites des plumes, au bord des voiles transparents. Des le 11111" sicclc,
on ornait les chapels de plumes de paon. Ces plumes etaicnt ornees
de ces parcelles d'or qui brillaient 51 chaque mouvement de 1a tctc.
Cet usage ne fit que se deveiopper avec le luxc des vetemonts. Au
xv" siecle, on voit sur les miniatures des manuscrits les papillotes ou
paillettes d'or tres-frequemment attaohees a Fexirernite des barbes
dos plumes posces sur les chapeaux: a Un chappel de plumes de
a paon, papillotees de pnpilloctes d'or 3. n Les velements etaientaussi
ornes parfois de ces agrements d'or en faqon de bordures ou sur les
epauies, principalement a la lin du xrv" siecle. Ces petites lames d'or
battu ailectaient la forme de besants (paillettes), de gousses de pois,
de triangles, de croissants.
PAREMENT, s. m. (Yätait par ce mot qu'on däsignait un habit
armoyä. L'usage d'appliquer les armoiries ou piäccs d'armoiries
sur les habits ne remonte pas au dela de la seconde moitie du
XIIIÜ siäcle. EtaiL-il rare, a cette äpoque mäme, que l'on mit des
piizces d'armoiries sur les habits civils. On ne les appliquait guäre que
sur les celtes d'armes, soit en causant Fäcu en plein sur cette colle,
soiteny brodant des picäces de Fäcu, {leurs de lis, lions, lbopards,
besants, aigleltes, etc. C"est vers le rägne du roi Jean que l'on com-
menga de porter des habits armoyäs pendant certaines occa-
1 Rulionale divin. uffic.
2 Guillaume de ämihicrs, Vie de Guillaume
if Invent. des (lues de Bourgogne (M261).
Conquärafzt.
le