JOURNADE
lion de l'ordre de la Jarretlere par ELIOIIRIT] llI. roi dbängleterre, en
1349. La jÜFFGÜÜPG de cet ordre est de velours bleu fonce, avec cette
ilevise brodee en or: [Imam soit qui 1m11 y pense) Bien que cette
partie du vetement feminin ne soit pas ilestiuee a etre apparente. les
dames se sont; plu, de tout temps, a porter des jan-elleres riche-
ment brodees. Au xve sieele, il citait de mode, pour les dames, de
mettre des jarretieres avec devises ou chiffres. Les gentilshommes
Üleganls, sous les regnes de Charles VI et de Charles VII, faisaient
broder sur un de leurs bas-rle-ehausses une jarretiere avec de-
ViSfä ou chiffre entremeles {le perles et de pierreries, en l'hon-
neur de quelque dame. Parfois le chiffre etait brode au-dessus de
la jzirretiere, sur la cuisse (fig. 9 1). Ce jeune seigneur est vetu
(Funleorset bleu avec pentes pourpres larodees d'or, taillees en
lambrequin; de bas-de-chausses noirs; d'un manteau pourpre
flüuble (Thermine sans queues. Sur son bas-de-ehausses gauche sont
brodes une jarreliere et. un chiffre d'or.
Un petit collet de velours noir clepasse le corset, un ilelieat cellier
d'or est pose sur le manteau.
JOURNADE, s. t. (jornade). Surtout; cosaque sans ceinture habi-
tuellement, fort usitee pendant le xvc siecle, portee par les hommes
de tout rang, detoffe commune ou riche, suivant l'occurrence. ll
y avait des journades ornees clbrfevrerie, cloublees de martre ou
dhermine. Il y en avait de bure pour le peuple : ces clernieres jour-
nades etaient plus longues que celles portees par la noblesse, et
quelquefois alors retenues a la taille par une ceinture.
La journade etait habituellement un vetement de chevauchee. Les
herauts portaient, ainsi que leurs valets, des journades armoyees.
M Ceux de l'ambassade du roy envoyerent un herault a Gand pour
ff publier les trefves : et avoit son Varlet une journade vestue ou
H estoit l'enseigne du Duc (de Bourgogne), c'est a scavoir la croix de
H Saint Andrieu: mais ce Varlet fut prins en la ville en menant les
H chevaux boire, et pendu et estrangle en despit du Duc et en ven-
H geance de la mort de leur Gouteillier, et le herault s'en retourna
H sain et sauf, tout effraye 2. a
A l'origine, ffest-a-dire au commencement du xve siecle, la jour-
Hflde n'est autre chose qu'une petite dalmatique dont les deux pans
1
1 blanuscr. Bihlioth. nationale, Lancelot du Lac,
2 Chronique rFEnguerrand de Dionstrclul (1452).
aisUf
env]